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08-05-2024
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Doctrine islamique-Les plus beaux Noms de Dieu 1996-leçon(12-99)- Le Pourvoyeur.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Ar-Razzâq (Le Pourvoyeur):

  Nous sommes à la douzième leçon au sujet des Plus beaux attributs d'Allah avec celui de “Ar-Razzâq (Le Pourvoyeur). Allah dit au sujet de cet attribut:

«En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l'Inébranlable.»

(Adh-Dhâriyât (QUI EPARPILLENT): 58)

 Le Pourvoyeur comme vous le savez est un nom au mode superlatif. Il signifie qu'Il pourvoie tous les serviteurs quel que soit leur nombre et chacun d'entre eux généreusement sans limite. Cela au niveau de la subvention ou au niveau de ceux qui la reçoivent. C'est ainsi qu'il n'est pas dit “l'approvisionneur” mais le “Pourvoyeur” parce qu'Il pourvoit tous les serviteurs de toute chose. Ses dons sont étonnants.
 Cet attribut est venu dans ces paroles d'Allah au temps présent:

«Que de bêtes ne se chargent point de leur propre nourriture! C'est Allah qui les nourrit ainsi que vous. Et c'est Lui l'Audient, l'Omniscient. »

(Al-`Ankaboût (L'ARAIGNEE): 60)

 Un dicton arabe célèbre dit: “ Dans notre patrie, les corbeaux sont devenus des aigles. A cause de notre faiblesse, le corbeau le plus faibles des oiseaux nous semble un aigle.”
 Le petit du corbeau sort de son œuf tout blanc comme un bout de graisse. Le corbeau, ne le reconnaissant pas à cause de sa blancheur, le délaisse. Allah envoie alors au petit quelques insectes desquels il se nourrit jusqu'à ce que ses poils noirs poussent et que le corbeau le reconnaisse.
 Ce fait de pourvoir le petit du corbeau, faible et impuissant, est des plus étonnants. Aussi, y a-t-il une invocation qui dit: “Ô Celui qui pourvoie le petit du corbeau dans son nid …” Et parmi les invocations du prophète David (que les bénédictions et le salut d'Allah lui soient accordés ainsi qu'à notre Prophète), nous avons: “Ô Allah Pourvoyeur des corbeaux …”
 On ne peut confiner le terme “approvisionnement” à la nourriture et à la boisson. Allah dit:

«Son Seigneur l'agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance. Et Il en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit: «Ô Marie, d'où te vient cette nourriture?» - Elle dit: «Cela me vient d'Allah». Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter. »

('Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN): 37)

 C'est cela l'approvisionnement.
 Un hadith nous dit de même:

«Je passe la nuit chez mon Seigneur qui me nourrit et me donne à boire.»

 C'est comme si le Prophète (bénédictions et paix sur lui) a utilisé les termes “nourrit” et “boire” pour exprimer l'approvisionnement spirituel qui est le plus honorable des approvisionnements.
 Chers frères, un bon augure: la prière est une des causes de l'approvisionnement généreux de la part d'Allah. La preuve en est ce verset:

«Et commande à ta famille la Salât, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture: c'est à Nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété. »

(Tâ-Hâ: 132)

 Nous déduisons du verset que celui qui désire augmenter sa subvention doit parfaire sa prière.

 D'ailleurs le recueillement n'est pas un supplément à la Salât (prière) mais un devoir. Allah dit:

«Bienheureux sont certes les croyants,* ceux qui sont humbles dans leur Salât »

(Al-Mou'minoûn (LES CROYANTS): 2)

 Par bienséance, le serviteur doit se tourner vers son Seigneur pour tout ce qu'il veut que cela soit une chose précieuse ou simple. Allah aime que le serviteur Lui demande tout ce dont il a besoin même les lacets de ses chaussures. Vous pouvez tout Lui demander, même des clés dont vous ne vous rappelez plus où vous les avez placées, une adresse que vous avez perdue …
 Un homme de mes connaissances m'a raconté qu'il avait été à Médine et avait oublié l'adresse où il devait se rendre. Il invoqua Allah et il se trouva conduit facilement vers la maison qu'il cherchait, alors qu'une autre personne était restée à chercher l'adresse pendant dix heures. Demandez à Allah tout ce dont vous avez besoin, de la chose la plus simple à la plus précieuse, c'est l'asservissement à Allah avec plénitude.
 Moïse demanda à Allah:

« Ô mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie! »

 Une demande des plus précieuses et puis, lorsqu'il eut faim il lui dit:

« Seigneur, j'ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi »

 Une preuve que le serviteur doit tout demander à son Seigneur.
 Ali Ibn Abou Taleb dit: “Vous n'êtes pas obligés de demander votre subvention, vous avez été ordonné de demander le paradis. Mais qu'avez-vous fait ? Vous avez laissé ce qui vous a été ordonné et demandé ce que vous deviez laisser.” C'est le problème des gens, bien qu'Allah leur ait garanti la subvention avec de nombreuses preuves dont ces versets:

«En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l'Inébranlable.»

(Adh-Dhâriyât (QUI EPARPILLENT): 58)

«C'est Allah qui vous a créés et vous a nourris. Ensuite Il vous fera mourir, puis Il vous redonnera vie. Y en a-t-il, parmi vos associés, qui fasse quoi que ce soit de tout cela? Gloire à Lui! Il transcende ce qu'on Lui associe. »

(Ar-Roûm (LES ROMAINS): 40)

«Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'[Allah] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous. »

(Al-'An`âm (LES BESTIAUX): 151)

«Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c'est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment, un énorme péché. »

(Al-'Isrâ' (LE VOYAGE NOCTURNE): 31)

«Et il y a dans le ciel votre subsistance et ce qui vous a été promis.* Par le Seigneur du ciel et de la terre! Ceci est tout aussi vrai que le fait que vous parliez.»

(Adh-Dhâriyât (QUI EPARPILLENT): 23)

 Allah, glorifié et exalté soit-Il, nous a rassuré en nous garantissant notre subvention. Mais malgré cela les gens achètent une petite subvention en ce monde au prix de leur vie de l'au-delà. Un hadith qudussy dit:

«J'ai créé les cieux et la terre et Je n'ai pas été fatigué par leur création, le serai-je par un pain que Je te donnerai de temps en temps. Tu Me dois un devoir et Je te dois ta subvention. Même si tu ne n'accomplis pas ton devoir, Je te ferai parvenir ta subvention.»

 Allah nous a garanti notre subvention, nous a ordonné de rechercher l'au-delà et dit:

 

«et qu'en vérité, l'homme n'obtient que [le fruit] de ses efforts »

 

(AnNajm (L'ETOILE): 39)

 Mais vous vous êtes peu intéressé à ce que vous deviez demander et vous avez cherché ce qui vous a été garanti. Entreprenez donc ce qui vous a été recommandé et laissez ce qui vous a été garanti. Il est dit dans certains livres que 'Îssa (Jésus) dit: “Ne vous faites pas de peine pour vos ventres.”
 Un homme est mort, laissant cinq enfants sans fortune au soin de son frère. Ce frère se mit à pleurer et s'en alla voir son cheikh pour se plaindre à lui de ses malheurs. Le Cheikh demanda si le mort n'avait absolument rien laisser et l'homme répondit qu'il y avait ce qui devait suffire pour un an. Le cheikh lui dit alors: “Bon, tu commenceras à pleurer lorsque l'année aura passé.” Il est dit que ce monsieur est mort trois mois avant la fin de l'année.
 Un homme a été prévenu que sa maison sera détruite pour des raisons municipales. Il se mit en colère, pleura, supplia et fit de tout pour empêcher la destruction de sa maison mais en vain. Il reçut uniquement la promesse d'une nouvelle maison mais, malgré cela, il demeura angoissé et troublé. Il est mort quelques mois avant la destruction de sa maison. Il ne faut pas que l'être se préoccupe d'un problème plus qu'il ne faut.
 Certains oulémas ont dit: “Le Pourvoyeur est celui qui a nourri les corps par son règlement et enjolivé les cœurs des élus par la foi en Son serment.”
 L'approvisionnement est toujours en deux modes, un matériel et un spirituel. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit:

“Lorsque l'être détient son aliment, il se rassure.”

 Certains oulémas disent que le terme aliment est la subsistance des âmes. C'est-à-dire que si vous avez accompli une Salât (prière) et pleuré, que vous avez lu le Coran et que votre cœur se soit recueilli, vous vous sentez rassuré et proche d'Allah, glorifié et exalté soit-Il. Il y a là de la vie et de la sincérité.”  Donc:

“ Lorsque l'être détient son aliment, il se rassure.”

 Dans le premier et le deuxième sens.

 Certains oulémas ont dit: “Le Pourvoyeur est celui qui a pourvu les riches de subventions et les pauvres de la vue du Pourvoyeur”. Il a donné au riche de la nourriture, un habitat, une rente, et une automobile et a donné au pauvre la contemplation du Pourvoyeur. C'est, ou avoir l'approvisionnement ou contempler le Pourvoyeur. La somme est équivalente. Une théorie merveilleuse dit: “Que la somme de tout ce qu'Allah pourvoit à chacun est égale à celle de l'autre. S'Il vous prive de quelque aisance, Il vous la compense par quelque révélation, et s'Il vous noie dans les plaisirs matériels, Il vous prive du plaisir de Sa proximité.”
 Il y a une autre théorie matérielle qui dit: “Si chacun se donne une note d'évaluation pour son entente avec son épouse, une note pour sa maison, une note pour sa rente, une note pour son emploi, une note pour sa santé et une note pour sa beauté, il verra que la somme des notes de chacun des êtres égale celles des autres”. Si vous observez avec attention vous verrez que celui qui a une plus petite subvention a un esprit rasséréné dont ne peut rêver celui à qui Allah a pourvu l'abondance. Ce qui confirme ces paroles du Prophète (bénédictions et paix sur lui) :

«Prends de la vie ce que tu veux et tu auras autant de peines, celui qui prends de la vie plus que le nécessaire, perdra de sa vie sans s'en apercevoir.»

 Dans son sens le plus précis, la subvention est ce dont on profite: argent, science, moralités ou sentiments de sérénité.
 Un homme demanda à Hâtem Al-Açam: “ D'où te nourris-tu?” ---“ De Ses caisses.” répliqua Hâtem. --- “Allah, te jette le pain du ciel, qu'est-ce que cela veut dire?” railla l'homme. Hâtem lui répondit: “Si la terre ne Lui appartenait pas, Il m'aurait jeté le pain du ciel, Il me pourvoit de la terre.”
 Le sujet est long avec des milliers de preuves. Vous pouvez être approvisionné de là où vous vous attendez le moins, par une cause insignifiante, un regard, un message parvenue par mégarde ou des produits de faible débit.
 J'ai entendu dire que durant la seconde guerre mondiale, un homme au Bazar ayant vendu le sucre avec un petit surplus d'argent, la police lui ferma son magasin. Après la guerre, le prix du sucre augmenta cent fois son prix et l'homme s'enrichit ainsi que toute sa descendance pour plusieurs générations. Vous pouvez avoir un malheur mais Allah, glorifié et exalté soit-Il, est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l'Inébranlable.
 Les gens se tournent parfois vers untel ou untel ou d'un certain côté pour avoir plus. Mais si vous réalisez qu'Allah est l'unique Pourvoyeur et que vous vous tournez vers Lui seul, vous gagnerez en noblesse, en dignité, en sérénité et en faveur chez Allah, glorifié et exalté soit-Il.
 On demanda à un homme: “D'où te nourris-tu?” Il répondit: “ Des caisses d'un roi où les voleurs n'entrent pas et que les charançons ne mangent pas.” Les caisses d'Allah sont ouvertes, pleines de toutes choses. La preuve ces paroles d'Allah:

«Et il n'est rien dont Nous n'ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée. »

(Al-Hijr: 21)

 Une des théories les plus absurdes préconise que les ressources de la terre s'épuiseront, que la terre est menacée de famine et que les habitants de la terre augmentent d'une façon géométrique. Thomas Malthus dit que l'explosion démographique devait faire tomber le monde dans une grande famine. Des paroles d'un homme qui ne connait pas Allah parce que tout rationnement ou toute réduction dans la subvention est pour l'éducation et non par impuissance. L'homme rationne par impuissance mais Allah rationne uniquement pour réformer.
 On demanda à une femme mariée à un dévot comment son mari subventionnait à ses besoins. Elle répondit que son mari ne faisait que lui verser (de ce qu'Allah lui donnait).
 Désigner untel et dire qu'il subventionne une famille, c'es-à-dire un père de famille, est une faute contre l'unicité. En vérité c'est Allah, glorifié et exalté soit-Il, qui pourvoit et nourrit tous les gens même ce père de famille.
 Nous avons mentionné plus haut qu'Allah donne les biens de ce monde ici-bas aux riches et privilégie les pauvres des révélations du Pourvoyeur. Celui qui assiste aux révélations du Pourvoyeur, ne se trouve pas troublé par ce qu'il manque des subventions terrestres. Lorsque le croyant connait Allah et se rapproche de Lui, il ne souffre plus de ce qui lui manque des biens de ce monde. Si vous avez souffert et que votre cœur a brulé pour un des biens de ce monde, vous n'avez pas connu Allah et vous ne vous êtes pas rapproché de Lui. Il a été dit qu'Abou Bakr As-Seddiq n'a jamais été peiné pour une affaire de ce monde. Il nous arrive parfois de nous asseoir avec un homme tout affligé pour avoir vendu un terrain dont le prix s'est multiplié par cent après un certain temps. De nos jours, la plupart des maladies du cœur, de la circulation, de l'estomac et des nerfs ont pour cause la peine et le regret, alors que celui qui a des révélations du Pourvoyeur n'est nullement touché par ces maux.
 Celui qui réalise que le Pourvoyeur est un, n'adresse aucune demande à personne d'autre qu'à Lui.  Nous connaissons tous l'histoire d'un des califes Omeyyade qui, à sa rencontre à la Ka'ba avec un ouléma prestigieux lui demanda sil avait besoin de quoique ce soit pour le lui octroyer. L'ouléma lui répondit que, se trouvant dans la maison d'Allah, il ne pouvait rien demander à quelqu'un d'autre qu'Allah. Une fois sortie loin de la maison sacrée, le calife réitéra sa question à l'ouléma qui lui répondit:  “Par Allah, je ne l'ai pas demandé à Celui qui la possède, la demanderai-je à qui ne la possède pas?” Le calife insista et l'ouléma lui répondit: “Je te demande le paradis.” --- “Cela n'est pas de mon pouvoir.” répondit le calife. --- “Je n'ai donc besoin de rien de chez toi.” conclue l'ouléma.
 C'est la noblesse de l'abstention. Comme il est beau de voir le riche donner au pauvre mais encore plus beau de voir le pauvre s'abstenir de prendre du riche et dire “louange à Allah”.
 Certains oulémas ont dit: “Tout comme Allah n'a aucun associé dans Sa création, Il n'a aucun associé dans Son approvisionnement des gens. Il n'y a pas de divinité autre qu'Allah et il n'y a pas de pourvoyeur autre qu'Allah.
 Les dons d'Allah sont étonnants.

Si des astucieux dépendaient les subventions,
Donc par leur ignorance, les bêtes crèveront.

 La subvention a une autre cause que l'intelligence. Nous pouvons voir un homme très intelligent peu riche et un homme simple et innocent possédant beaucoup de biens. La cause de la richesse ne dépend pas de l'intelligence ou de l'effort mais, soyez sûr qu'elle a un lien avec la droiture. Le commun des gens pensent que la subvention est prédestinée et que personne ne peut l'attirer ou la repousser, ce qui est juste en partie seulement, car Allah dit:

«Et s'ils se maintenaient dans la bonne direction, Nous les aurions abreuvés, certes d'une eau abondante »

(Al-Jinn (LES DJINNS): 16)

 

« Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti et Nous les avons donc saisis, pour ce qu'ils avaient acquis. »

 Un hadith dit:

«Un être peut être privé de quelques biens par sa désobéissance.»

 Si par exemple votre fils ne se conduit pas bien, vous lui donnez le minimum d'argent qui peut suffire à ses besoins. Mais s'il est sage et raisonnable, agit bien et craint Allah, vous lui en donnez beaucoup plus. Allah dit:

«Si Allah attribuait Ses dons avec largesse à [tous] Ses serviteurs, ils commettraient des abus sur la terre; mais, Il fait descendre avec mesure ce qu'Il veut. Il connaît parfaitement Ses serviteurs et en est Clairvoyant. »

(Ach-Choûrâ (LA CONSULTATION): 27)

 L'idée est très importante. La restriction est pour l'éducation non par carence, une restriction par sagesse et non pour le rationnement.
 Il est dit que Moussa (Moïse, que les bénédictions et le salut d'Allah lui soient accordés ainsi qu'à notre Prophète) posa cette question à Allah: “Ô Seigneur, parfois j'ai besoin d'une petite chose, dois-je Te la demander ou la demander à un autre?” Allah lui fit cette révélation: “Ne demande à personne d'autre que Moi.”
 Habituez-vous à tout demander à Allah, même la chose la plus insignifiante. Si votre associé devient gênant, dite “Ô Seigneur …”, si vous votre fils dévie du droit chemin dite “Ô Seigneur …” si vous n'aimez pas votre travail dite “Ô Seigneur …” Un jeune médecin m'a raconté une fois que, lorsqu'il avait ouvert nouvellement sa clinique, il se trouva à court d'argent pour soigner sa mère malade. Il pria Allah de lui pourvoir la somme dont il avait besoin et la clinique n'a pas désempli toute la soirée, un malade entrait après l'autre.
 Parfois un homme, par grande affection, dit à son ami: “ Si tu as besoin de quoique ce soit vient vers moi, ne demande rien à personne d'autre.” Lorsque vous aimez une personne vous n'aimez pas qu'elle s'humilie devant une autre. C'est pour cela que par amour pour nous, Allah nous dit de ne demander à personne d'autre que Lui.
 Hammad Ibn Maslama raconta qu'il avait pour voisins une veuve avec des orphelins. Par une nuit pluvieuse, il entendit la femme prier Allah et dire: “Ô Allah, Al-Latif, (Très Subtil), aie pitié de moi.” Hammad pensa qu'elle avait eu un malheur et, prenant avec lui dix Dinars, il frappa à la porte de la dame qui demanda: “Hammad Ibn Maslama?” (Il semble qu'il était connu pour sa bienfaisance). Il répondit: “Oui, comment allez-vous?” Elle dit: “Bien et en bonne santé. La pluie s'est arrêtée et les enfants se sont réchauffés.” Il lui donna l'argent et lui dit de s'acheter ce qui lui était nécessaire. Il entendit alors la fille de la dame dire de l'intérieur de la maison: “Ô mère, pourquoi as-tu mis Hammad entre Allah et nous? Lorsque tu as élevé ta voix avec notre secret, j'ai su qu'Allah allait nous donner la leçon en nous envoyant le secours par quelqu'un d'autre que Lui.”
 Parfois le bien vous arrive de la part d'Allah directement, vous ne devez rien à personne, vous garder toute votre dignité. D'autre fois vous vous plaignez à un croyant qui compatira et vous donnera ce que vous désirez. Mais vous n'avez pas reçu le bien directement d'Allah. Vous pouvez encore vous plaindre à un incroyant. Il vous donnera peut-être mais il se réjouira de votre malheur, ce qui est une très grande humiliation. C'est une scène très pénible de voir un incroyant donner à un croyant avec l'air de dire: “Si ta croyance pouvait faire quelque chose, tu ne serais pas venu me demander.”
 Donc, se plaindre à un croyant est comme se plaindre à Allah et se plaindre à un incroyant est comme se plaindre d'Allah.

«Il dit: «Je ne me plains qu'à Allah de mon déchirement et de mon chagrin. Et, je sais de la part d'Allah, ce que vous ne savez pas. »

(Yoûsouf (JOSEPH): 86)

 Si un homme sent des douleurs insupportables et se plaint à sa femme et ses enfants, surement qu'ils auront pitié de lui mais qui est-ce qui peut faire disparaître la douleur? Allah seul.
 Il y a des gens qui supportent et endurent par orgueil. Ils n'aiment pas partager leur peine mais il n'y a pas de mal à se plaindre à sa femme. Cela n'est pas une question de liauthor ou d'illiauthor mais plus l'âme se sensibilise et s'éthérise, elle voit qu'Allah, glorifié et exalté soit-Il, est le seul à qui on doit se plaindre. L'ange Djibrîl (Gabriel) dit à Ibrahîm (Abraham): “As-tu besoin de quelque chose?” --- “De toi?” répondit Ibrahîm. --- “Non, d'Allah.” assura l'ange. Ibrahîm dit: “Sa connaissance de mon état m'évite de Lui faire une demande.”
 Allah vous voit, sait votre position, vos revenus, votre peine, votre maladie, votre problème avec votre femme ou votre associé. Il sait la distance à laquelle se trouve votre maison, le mauvais état des communications publiques, sait que vous avez emmené untel et que le carburant coûte cher. Allah sait tout. Il évalue la nuit et le jour et, plus votre âme s'éthérise, plus vous vous dirigez vers Allah, vous vous suffirez de Lui et vous sentirez de la fierté. Le croyant est plein de fierté, de foi, de bonheur, et de dignité.
 J'ai passé une fois devant une banque et j'ai vu une foule qui attendait en pleine chaleur. J'ai demandé de quoi il s'agissait et on me répondit que c'était pour s'inscrire et prendre son tour pour l'achat d'une automobile. Il était 6h de l'après-midi et ils attendaient depuis 2h. Pour des gains matériels, l'être humain supporte la fatigue, tandis que pour accomplir le culte et les bonnes actions, il paresse. La fille avait reproché à sa mère d'avoir élevé la voix dans sa supplication à Allah parce qu'Il allait les éduquer en apportant le bien par la voie d'une créature. Une invocation dans ce sens dit: “ Ô Seigneur, fais moi miséricorde, une miséricorde de chez Toi. Ô Seigneur, pardonne-moi d'un pardon de chez Toi.” De chez Toi directement parce que des fois Allah éduque directement en cachette, des maux que personne ne voit. D'autre fois c'est une maladie de peau très visible dont chacun vous questionne à son sujet. Il y a des gens qui n'aiment pas faire voir leur peine mais Allah envoie parfois des problèmes qui se répandent par nature. Cette invocation est dans ce sens.
 Un homme en qui j'ai très grande confiance m'a raconté qu'il était en voyage et, à son arrivé à Chypre, il vit un avion suédois arriver. En regardant l'avion, il vit en sortir un groupe de femmes habillées en uniforme. Il se demande comment il s'est prit à les regarder sans baisser le regard, mais c'est ce qui est arrivé. Il prit ensuit un taxi et lorsqu'il voulut payer le taxi en monnaie étrangère, le chauffeur le prit à une station de police d'où sortirent deux policiers qui le prirent et le mirent en cage.  Une personne importante qui allait à un congrès et voilà ce qui lui est arrivé. Il a avoué qu'il a pleuré et qu'une voix dans son cœur lui reprocha le regard qu'il avait jeté aux suédoises.
 Parfois Allah pardonne sans aucune punition ni humiliation et parfois non. J'ai vu une fois dans la rue un homme de plus de cinquante ans portant un costume très élégant qui se disputait avec un policier. Un officier vint et donna deux gifles à l'homme. Caque fois que je me rappelle la scène et que je me rappelle le costume élégant de l'homme je me dis qu'Allah inflige parfois des châtiments humiliants et pénibles en ce monde et des châtiments majestueux en l'au-delà. Il y a par exemple les douleurs insupportables du cancer et des calculs … Allah dit:

«Quand un malheur touche l'homme »

(Az-Zoumar (LES GROUPES): 49)

 Cela lorsqu'il est juste touché par le mal en passant, quoi dire alors si Allah nous l'impose. L'être humain est fragile !
 Certains êtres haussent leurs ardeurs et ne demandent à Allah que des choses précieuses du genre:  “Ô Allah, donne-moi le paradis, fais-moi Te connaître, ne me fais pas mourir avant d'obtenir Ton agrément.” Ils demandent des choses d'une grande valeur alors que les autres ne demandent que des mesquineries tels: “Ô Allah, fais sortir ce locataire de ma maison …”
 Certains disent, je ne demande rien à personne d'autres qu'Allah, et les mesquineries je les demande aux personnes ordinaires. On raconte que la femme de Yehya Ibn Mou'âdh dit à son mari: “J'ai vu ce qui est très étrange. Ma fille a demandé à manger quelque chose avec le pain et je lui ai dit de le demander à Allah. Elle m'a répondu: “J'ai honte de demander à Allah, glorifié et exalté soit-Il, une chose ordinaire comme de la nourriture.” C'est un genre de djihad. Pourtant, le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit:

«D'après Thâbet Al-Bunâni, le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) dit: “Demandez à votre Seigneur tout ce dont vous avez besoin même le sel, même les lacets de vos chaussures s'ils se rompent.»

 Il faut dire que cette jeune fille a eu honte de demander à Allah ce qui est liauthor, alors qu'il y a des vieux hommes qui n'ont pas honte de désobéir à Allah.
 Il y a parfois des attitudes incroyables. Vous voyez un homme dans la soixantaine jouer au Backgammon et négliger la Salât (prière). Un autre qui se pomponne et se tient devant un magasin ou à une fenêtre pour regarder passer les femmes. Des comportements étranges, alors que nous avons le reste du hadith qui dit:

«Allah abhorre les désobéissants et encore plus le vieux désobéissant.»

 Allah pourvoie les âmes comme Il pourvoie les corps. Je peux vous assurer que si vous accomplissez une Salât (prière) comme il le faut, ou si vous pleurez jusqu'à l'extase en vous tenant à 'Arafat, vous continuez à sentir cette extase et cette miséricorde durant un mois. Egalement si vous accomplissez une prière en concevant par la grâce d'Allah les sens des versets que vous réauthorz, ou si vous jeûnez Ramadan comme il se doit sans y commettre des désobéissances. Tous ces comportements et ces sentiments sont de la subvention d'Allah.
 Il a été dit qu'Allah pourvoie les âmes comme Il pourvoie les corps. L'âme reçoit des révélations et des sens qui lui font concevoir la vie, avoir des prévisions et voir ce que les autres ne voient pas. Elle comprend l'essence de la vie. Tandis que les corps reçoivent la nourriture et les grâces.
 Le temps utilisé en des choses futiles ou des choses précieuses est également une subvention de la part d'Allah.
 Il y a un autre point, Allah dit:

«Quant à l'homme, lorsque son Seigneur l'éprouve en l'honorant et en le comblant de bienfaits, il dit: «Mon Seigneur m'a honoré».* Mais par contre, quand Il l'éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit: «Mon Seigneur m'a avili».* Mais non! C'est vous plutôt, qui n'êtes pas généreux envers les orphelins;* qui ne vous inauthorz pas mutuellement à nourrir le pauvre,* qui dévorez l'héritage avec une avidité vorace,* et aimez les richesses d'un amour sans bornes.»

(AL-FAJR (L'AUBE): 15,, 16, 17, 18, 19, 20)

 Des fois, il y a un homme qui a un diplôme supérieur et, par la prédestination d'Allah, n'arrive à obtenir qu'un très petit revenu. Car tout comme Il réduit la subvention matérielle, Allah peut réduire la subvention spirituelle. Il y a un être qui accomplit des prières sans aucun sens, sans recueillement, sans attention. Un homme me dit qu'il ne se rappelait les fautes de ses comptes que durant la Salât (prière), tous les problèmes lui venaient à l'esprit en ce moment. Il y a donc un barrage quelque part. Cette réduction est-elle le résultat d'une désobéissance, d'une faute, de droits non restitués? Chaque désobéissance abaisse un voile. Il y a également une autre explication. Vous pouvez être sur le droit chemin mais cette réduction est une sorte d'altération. Vous êtes parvenu à un rang respectable, vous en êtes satisfait et vous ne cherchez pas à vous élever. Allah, glorifié et exalté soit-Il, désire vous élever à un rang supérieur, il vous prive des révélations. Vous vous inquiétez, vous retroussez vos manches, vous accomplissez de bonnes actions et vous vous élevez d'un degré. Vous êtes satisfait de votre nouvelle position et vous ne vous activez plus mais Allah vous oblige à vous élever encore une fois. Il vous prive des états spirituels, vos prières, vos invocations et votre récitation du Coran ne sont pas ce qu'ils doivent être, votre cœur est désertifié et vous manquez d'argent …
 Un homme raconta et dit: “Je suis entrée chez Dawoud At-Tâ'i et je l'ai vu le visage épanoui …
Je veux ouvrir une parenthèse et dire que parfois vous voyez un être épanoui, heureux, le visage rayonnant, les yeux brillants, éloquent et des mouvements aisés, ce qu'on appelle un état d'extase. Si votre proximité d'Allah vous met dans cet état, vous êtes croyant. C'est une preuve de votre foi de trouver ce bonheur et cette sérénité spirituelle à votre proximité d'Allah. Mais si ces sentiments et cet état sont le résultat d'un gain matériel où d'un bénéfice quelconque vous faites partie des gens de ce monde non de ceux de l'au-delà.
 Lorsque le lien du croyant avec Allah s'affaiblit, il devient comme un orphelin, silencieux. Al-Hassan Al-Baçry dit: “Si vous lisez le Coran et vous priez sans rien sentir d'extraordinaire, sachez qu'i y a un voile entre vous et Allah.

«Qu'ils prennent garde! En vérité ce jour-là un voile les empêchera de voir leur Seigneur »

(Al-Moutaffifîn (LES FRAUDEURS): 15)

 Le voile mentionné là est celui de l'au-delà, mais si vous sentez un voile ici-bas, cherchez en la cause. Vous avez été négligeant, présomptueux, vous vous êtes dispensé d'Allah, manqué de confiance en Lui ou en le Prophète (bénédictions et paix sur lui)? Vous ne savez jamais. Si vous sentez qu'il y a un voile entre vous et Allah, cherchez la cause et faites attention que le voile ne s'épaississe, parce qu'il s'affine et s'épaissit et dans ce dernier cas le sujet devient très dangereux. 'Omar Ibn Al-Khattab dit:  “Surveillez votre cœur.” C'est-à-dire surveillez, votre cœur, vos états, votre sérénité. Si un être se lève après avoir manqué la Salât (prière) de Al-Fadjr (aube) sans que son cœur ne se resserre, son cas est très dangereux. S'il ne sent pas alors de la honte devant Allah et une contraction du cœur, c'est un grand problème.
 Notre homme dit: “Je suis entrée chez Dawoud At-Tâ'i et je l'ai vu le visage épanoui, alors que habituellement, je le trouvais morne. Je lui demandai ce qui le changeait ainsi, il me répondit: “Il m'a abreuvé hier de Son affabilité et j'ai voulu qu'aujourd'hui soit un jour de fête.”
 Il a voulu dire qu'il a noué un lien avec Allah et il en a senti de l'extase. C'est d'ailleurs pour cela que lorsqu'un serviteur renoue avec Allah, une voix au ciel appel et dit: “Féliauthorz untel, il s'est réconcilié avec Allah.
 L'extase de l'être doit avoir pour cause sa proximité avec Allah, car si elle est due à une cause terrestre cela est un signe dangereux. En vérité il ne doit jouir que de la proximité d'Allah qui dit:

«Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection Nous l'amènerons aveugle au rassemblement».*Il dira: «Ô mon Seigneur, pourquoi m'as-Tu amené aveugle alors qu'auparavant je voyais?* [Allah lui] dira: «De même que Nos Signes (enseignements) t'étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd'hui tu es oublié».»

(Tâ-Hâ: 124, 125, 126)

 Un homme s'informait au sujet des rois et des gens riches pensant qu'ils avaient tout. Un ouléma lui répondit: “Les riches et les forts ont une vie étriquée et des cœurs contractés par des complaintes et de l'agacement qui empliraient les cœurs des habitants d'une ville entière. Ainsi Allah vous donne la vie et vous prend l'au-delà ou vous donne la sérénité du cœur et vous prive du monde ici-bas. L'essentiel est que votre cœur soit plein par Allah, glorifié et exalté soit-Il.
 Dawoud At-Tâ'i avait répondu: “Il m'a abreuvé hier de Son affabilité et j'ai voulu qu'aujourd'hui soir un jour de fête.” Son visiteur lui dit: “Me permets-tu de t'apporter un peu de nourriture pour que tu déjeunes?” Dawoud répondit: “Je ne parle pas de cela et quelle différence entre une boisson qui se trouve sur la paume de la main et une boisson qui cause de l'affabilité et le discernement d'une illumination.”
 Donc, Allah, glorifié et exalté soit-Il, est le Pourvoyeur. Notre relation avec cet attribut est en premier lieu d'être satisfaits de ce qu'Il nous a prédestiné depuis nos parents, avec leurs caractères et leurs personnalités, sans les comparer aux autres parents. Ensuite accepter sa propre image quelle que soit son apparence. Celui qui objecte n'est pas un vrai croyant, il faut tout accepter de la part d'Allah. Il y a des hommes qui passent leur vie à se plaindre d'avoir épouser leurs femmes. Qui sait, peut-être qu'Allah vous a prédestiné une telle épouse pour la guider sur le bon chemin? Le croyant pense toujours du bien du choix d'Allah.
 Ensuite, en plus d'être satisfait, il faut faire de votre argent une caisse pour Allah et vous considérer le gardien loyal de cette caisse et non son propriétaire. Allah dit:

«Qui, lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. »

(Al-Fourqân (LE DISCERNEMENT): 67)

 Donc, un des sens les plus importants de la subvention et d'être satisfait de la prédestination d'Allah et de considérez votre argent comme un dépôt de la part d'Allah chez vous et ne pas agir en propriétaire.

 

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