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28-04-2024
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Doctrine islamique-Les Plus Beaux Noms d’Allah 2008-Leçon (100-067 A)-Le Nom : Celui qui Se suffit à Lui-même, Le Détenteur de toutes richesses.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Parmi les plus Beaux Noms de Dieu : Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses.

Ce nom figure dans le Noble Coran :

  Ce nom, ‘Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses’ figure dans le Noble Coran dans l’extrait ci-après :

« … Dieu est Celui qui Se suffit à Lui-Même alors que vous êtes pauvres (obligés d’être besogneux pour subvenir à vos besoins). »

(Coran, sourate 47, Mohamed, extrait du verset 38).

  L’un des attributs du Créateur est qu’Il Se suffit à Lui-Même par rapport à toutes choses alors que pour toutes les créatures, la règle veut qu’elles soient dépendantes de Lui en tout ; et ainsi, Dieu Tout Puissant est le Seigneur Suprême, et la créature humaine n’est qu’un serviteur. C’est ce qui ressort de Ses paroles ci-après :

« Ton Seigneur est Celui qui Se suffit à Lui-Même, le Détenteur de la miséricorde… »

(Coran, sourate 6, les bestiaux, extrait du verset 133).

  Il peut arriver qu’un individu fasse preuve de miséricorde ; malheureusement, il est pauvre, et sa pauvreté limitant son champ d’action, il ne peut que brûler d’envie d’accomplir quelque chose sans pouvoir le faire. Par contre, la Suprématie de Dieu fait qu’Il Se suffit à Lui-Même et qu’Il est Miséricordieux en même temps. Son autosuffisance et Sa miséricorde sont la source intarissable des biens en faveur de l’humanité.

Le nom est souvent accompagné de divers autres attributs divins : dont :

1-le Digne de louanges :

  Comme dans l’extrait ci-dessous :

« A Lui appartient ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre. Dieu est le seul qui Se suffit à Lui-même et qui est le Digne de Louanges. »

(Coran, sourate 22, le pèlerinage, verset 64).

  Il est Celui qui Se suffit à Lui-Même par rapport à ses serviteurs, mais Il Se comporte avec eux d’une manière qui les amène à Le glorifier. Au niveau des êtres humains, on trouve des gens riches qui n’ont besoin de personne et qui font preuve de rudesse, de grossièreté, et d’arrogance tout en se montrant hautains. Le Créateur des cieux et de la terre, L’être Divin doué de plénitude, Lui, allie son Auto-Suffisance avec cet attribut de plénitude pour former la plus belle association d’attributs.
  Il est connu que ‘’la miséricorde est une qualité, mais elle s’épanouit chez les princes’’. On peut développer longuement cette idée ; deux qualités peuvent se retrouver chez le même individu, ce qui lui permet d’atteindre les plus hauts degrés en matière de mérites. En tant que Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses, Dieu Tout Puissant est Le Digne de Louanges, et n’a nul besoin de Ses créatures qui, même si elles venaient toutes ensembles à mécroire, cela ne l’affecterait nullement, et pourtant Il se comporte avec elles d’une façon telle qu’elles se mettent à Le glorifier.

2-L’Indulgent :

  Le nom de Dieu ‘’Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses’’ est également accompagné de l’Attribut ‘l’Indulgent’, comme dans l’extrait ci-dessous :

« Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Dieu est Celui qui Se suffit à Lui-Même, et Il est l’Indulgent. »

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 263).

  Il est Celui qui Se suffit à Lui-Même par rapport à Ses serviteurs, mais Il leur donne leur nourriture, leur boisson, l’air et tout ce dont ils ont besoin pour vivre ; et pourtant, ils Lui désobéissent alors qu’Il leur fait miséricorde. Cette ingratitude est détaillée dans une tradition sacrée de la façon suivante :

« Ma relation avec les djinns et les hommes est des plus singulières : Je crée, mais c’est autrui qui est adoré ; Je pourvois toute subsistance, et ce sont d’autres que Moi qui sont gratifiés ; Mon bien déferle sur mes créatures, mais ce sont leurs méfaits qui montent vers Moi. Je me rapproche d’eux avec mes biens, plein d’amour pour eux, Moi qui n’Ai nul besoin d’eux, ils me témoignent de la haine avec leurs désobéissances alors qu’ils constituent la chose la plus insignifiante pour Moi. Celui qui me sollicite, Je l’accueille de loin, et celui qui se détourne de Moi, Je l’appelle du plus près. Ceux là qui m’Invoquent assidûment sont ceux qui méritent Mon amitié ; ceux là qui Me sont toujours reconnaissants sont ceux qui méritent davantage de Ma part. Ceux qui me sont constamment désobéissants, Je ne les fais pas désespérer de Ma miséricorde ; s’ils se repentent, Je suis leur allié, et s’ils ne se repentent pas, Je suis quand-même leur médecin. Je les soumets aux épreuves afin de les purifier des péchés et des défauts. Une bonne action est multipliée par dix chez Moi, et J’en ajoute, alors que le péché ne vaut que son équivalent, et Je pardonne ; et Je suis plus compatissant pour Mon serviteur que ne l’est la mère pour son enfant. »

(Tradition orale recueillie par Al-Bayhaqi et Al-Hakem d’après Mou’adh, Addaïlam et Ibn-‘Assaker, d’après Abou-Addarda’).

3-Le Munificent :

  Le nom ‘Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses’ est également accompagné du ‘Munificent’ comme dans le verset ci-après :

« Quiconque se montre reconnaissant, c’est dans son propre intérêt qu’il le fait ; et quiconque se montre ingrat, alors mon Seigneur est Celui qui Se suffit à Lui-Même, et Il est le Munificent. »

(Coran, sourate 27, les fourmis, extrait du verset 40).

  On trouve souvent des personnes riches, mais avares ; et comme on dit ‘’la justice est un bien, mais c’est un plus grand bien chez les princes’’, de même, la munificence est un bien, mais c’est un plus grand bien chez les riches ; de même la patience est un bien, mais c’est un plus grand bien chez les pauvres, tout comme le repentir est un bien, mais c’est un plus grand bien chez les jeunes ; et la pudeur est également un bien, mais c’est un plus grand bien chez les femmes… La tradition du prophète, paix et bénédictions sur lui, rapporte ce qui suit sur le sujet :

« Seigneur ! C’est toi Dieu qui n’a pas Ton égal. C’est Toi, Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses, et nous sommes Tes pauvres dépendants ! Déverse sur nous les pluies bienfaisantes et fais en sorte que ce que Tu déverses sur nous soit pour nous un regain de vitalité pour un temps. »

(Tradition orale recueillie par Abou-Daoud, d’après Aïcha).

La richesse de l’homme est toute relative :

  La richesse de l’homme est toute relative, car il lui manque une infinité de choses.
  Le terme ‘riche’ dans la langue arabe est un adjectif qualificatif attribut ; celui qui est caractérisé par la richesse est riche de richesse. Il n’éprouve plus de besoin depuis qu’il est devenu riche, c’est ce qui fait de lui un homme riche. Cependant, la réalité montre que la richesse d’un être humain est toute relative. Considérons ce qu’en dit le Noble Coran :

« … Et Nous les avons élevés en grades les uns par rapport aux autres afin que les uns prennent les autres à leur service. »

(Coran, sourate 43, l’ornement, extrait du verset 32).

  Comment s’effectue ce besoin de l’autre ? Considérons un homme richissime qui ressent une douleur vive au niveau de la poitrine. Cette douleur le préoccupe à tel point qu’il se dépêche d’aller voir son cardiologue et se comporte de façon très humble devant lui. Il commence à poser des questions pressantes : ‘’Est-ce que ça nécessite une opération chirurgicale, Docteur ? Est-ce un simple malaise passager ou bien est-ce un signe d’une pathologie sérieuse ? Est-ce une douleur qui préfigure une pathologie en gestation ou bien est-ce une douleur bénigne ?’’ Cet homme richissime se comporte ainsi d’une manière des plus correctes et des plus humbles, et se retrouve complètement dépendant devant le praticien. Dans ce domaine, le patient dépend intégralement du médecin, et sa grande richesse ne l’empêche pas de dépendre totalement de lui.
  Le mécanicien peut devenir lui-même plus important que le cardiologue. Lorsque ce dernier entend un bruit bizarre dans le moteur de son véhicule, cela l’inquiète sérieusement. Lui aussi se met à se poser des questions : ‘’Est-ce le signal annonciateur qu’il faut changer le moteur ?’’ Il vient donc consulter le spécialiste, à savoir le mécanicien, et se présente devant lui très modestement et se met à poser des questions : ‘’ce bruit est-il un signal de sérieuse défaillance ou est-il simplement passager ? Est-ce que cela nécessite un simple geste de réglage ou bien le moteur doit-il être changé ?’’ Si le richissime patient avait besoin du cardiologue, ce dernier a besoin à son tour du mécanicien. Ainsi, chaque personne spécialiste dans un domaine est riche dans ce domaine précis, mais se retrouve dépendante d’une autre qui est spécialiste dans un autre domaine, et donc riche dans ce nouveau domaine. C’est pourquoi une personne riche est toujours pauvre, dépendante dans une infinité d’autres domaines, et c’est le sens de l’extrait :

« … Et Nous les avons élevés en grades les uns par rapport aux autres afin que les uns prennent les autres à leur service. »

(Coran, sourate 43, l’ornement, extrait du verset 32).

  Dieu Tout Puissant rappelle donc :

« Cependant, la Miséricorde de ton Seigneur est bien meilleure que ce qu’ils amassent. »

(Coran, sourate 43, l’ornement, extrait du verset 32).

  Dans la vie ici-bas, les gens se distinguent par la spécialité ; ils maîtrisent un métier, une expérience spécifique ; ils jouissent d’une grande richesse, d’un savoir bien distinct, d’une position élevée ; mais de l’autre côté, ils ont besoin d’une infinité d’autres choses pour lesquelles ils sont obligés de recourir à d’autres personnes chargées de les satisfaire. Le meilleur exemple en est le domaine de la santé qui devient une préoccupation majeure pour tout individu, même le plus puissant ou le plus grand spécialiste qui doit impérativement recourir à autrui pour régler son problème de santé.

La répartition des chances :

  Sur terre, la répartition des chances et des avantages constitue une répartition pour une mise à l’épreuve.
  La répartition des chances et des avantages n’est qu’une répartition de mise à l’épreuve ; c’est un test, un examen en quelque sorte. Un individu subit l’épreuve de la richesse, l’autre celle de la pauvreté ; celui là connaît l’épreuve de la beauté, tel autre, celle de la difformité ; l’un jouit d’une santé de fer alors que l’autre vit les affres de la douleur…image Ces chances de la vie ne sont en fait que des tests et des examens préparés par le Créateur pour jauger Sa créature humaine. Dotée de la liberté de choisir, celui qui jouit d’une santé de fer s’en servira-t-il comme moyen de faire le mal et de se perdre dans la désobéissance, ou bien la mettra-t-il au service de la création ? Un individu utilisera-t-il son temps libre aux déviations comportementales réprouvées par le Seigneur ou le mettra-t-il à profit pour l’acquisition de la science et du savoir ? Il faut savoir que même celui qui jouit de temps libre est testé sur la façon de le consacrer. De même est mis à l’épreuve chaque individu pour la santé dont il jouit, pour la richesse qu’il a acquise, pour la femme qu’il à épousée, pour les enfants qu’il a eus, et en général pour tout ce qu’il a hérité en tant qu’être humain et pour tout ce dont il a été privé. C’est pour cette raison que certaines invocations du prophète, paix et bénédictions sur lui, se présentent comme suit :

« Seigneur ! Fais en sorte que ce que j’aime de ce que Tu m’as octroyé soit pour moi une force utilisée en ce que Tu aimes. »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi, d’après Abdellah Ibn-Yazid Al-Khitmi Al-Ansari).

La vraie richesse réside dans l’accomplissement des bonnes œuvres.

  On a pris l’habitude de qualifier une personne de riche ; mais en vérité, ce qu’on lui attribue ne constitue nullement une richesse, car ce à quoi on fait ainsi référence n’est qu’une richesse relative. Pourquoi donc ? Pour la simple raison que la richesse d’un individu par rapport à la fortune qu’il détient, par rapport à sa supériorité, par rapport à sa position élevée, par rapport à sa domination et par rapport à tout ce qu’il possède, dépend en fait du diamètre d’une de ses veinules ou d’une de ses artérioles sanguines qui, si elles venaient à se rétrécir au niveau de son cerveau, occasionneraient une infinité de sujets de préoccupation et pourraient décider de son sort. Il ne peut donc pas se considérer comme étant riche, car ce personnage riche, cet homme puissant, ce super citoyen, ce grand arrogant avec sa position privilégiée et ses très larges possibilités, est tributaire de la qualité de sa circulation sanguine. Si un caillot minuscule venait à se former dans une zone particulière de son cerveau, il serait fatalement paralysé ; dans une autre zone, il perdrait la mémoire, à un autre endroit il deviendrait aveugle, ailleurs il perdrait une autre de ses facultés, etc. On ne peut donc pas dire qu’il est riche.image
  Pour illustrer cette idée, je vais vous parler d’un personnage important que je connais et qui semblait être favorisé en tout. Il possède un diplôme de hautes études ; a gravi les échelons pour parvenir à un poste quasi ministériel ; jouissant d’une grande notoriété ; ayant épousé une femme d’exception, et vivant dans un logement luxueux. Mais il perdit la vue. Après lui avoir rendu visite, une de mes connaissances m’a fait part de sa détresse morale. Il lui a déclaré ceci: ‘’Par Dieu ! Je préfèrerais être assis sur le trottoir à demander l’aumône avec un simple pardessus sur moi, mais jouissant de ma vue’’.
  La richesse est donc une illusion. Seul Dieu Tout Puissant possède la richesse parce qu’il n’a besoin de rien ni de personne et ne manque de rien ni de personne.
  Il y a également cette fameuse déclaration de l’imam Ali qui a dit sur le sujet : ‘’la richesse et la pauvreté ne seront connues qu’à l’issue du jugement devant Dieu’’. Avant cet événement, le riche ne peut se considérer comme étant riche ni le pauvre comme étant pauvre, car la réalité de cette épreuve attendue révèlera le riche comme étant celui qui aura accompli les meilleures bonnes œuvres, la preuve étant la déclaration du prophète Moïse, paix sur lui, qui, après avoir fait abreuver le troupeau de brebis des deux filles du prophète Shu’ayb, paix sur lui, s’écria :

« Seigneur ! J’ai grand besoin du bien que Tu feras descendre sur moi. »

(Coran, sourate 28, le récit, extrait du verset 24).

  C’est ainsi qu’un individu ne peut se considérer comme riche que par les bonnes œuvres que la grâce de Dieu lui fait accomplir en faisant de lui le serviteur de Ses créatures, en faisant de lui une clé des portes du bien, une barrière face aux actions du mal. Si un individu réussit à susciter la sérénité chez son prochain, à faire éprouver la sécurité chez autrui, à faire régner la tranquillité autour de lui ; s’il parvient à nourrir l’affamé, à couvrir la nudité du démuni, à soulager la souffrance du malade, à recueillir le sans-abri, à rendre justice à la victime spoliée, il peut se considérer comme étant riche ; véritablement riche de cette richesse qui émane de l’accomplissement des bonnes œuvres.

L’auteur d’une décision courageuse prise dans le sens du repentir :

  La richesse étant un attribut de Dieu ; si elle dépend de la volonté, elle devient une qualité inhérente aux actes et aux actions, comme précisé dans les paroles divines ci-après :

« … Et si vous redoutez une pénurie, Dieu, par Sa Grâce, vous enrichira s’Il le veut… »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 28).

image  Il y a dans cet extrait une allusion très subtile, bien expliquée dans l’exemple suivant: considérons un restaurateur dont la table propose de l’alcool dans un très grand restaurant, et qui décide de se repentir. Après s’être repenti, il constate une chute brutale à dix pour cent du chiffre d’affaires de son commerce. En fait, cette perte de revenu recèle une raison très profonde. Dieu Tout Puissant a voulu accompagner cet acte courageux d’un prix à payer, prix destiné à élever en mérites son auteur au jour du jugement dernier. Après une certaine période de vaches maigres, les moyens de subsistance connaissent une amélioration par un regain de l’affluence, et le grand restaurant est appelé à renouer avec le succès. La phase transitoire vécue par l’établissement ne constitue en réalité qu’une mise à l’épreuve indispensable, destinée à sanctionner (positivement) la décision courageuse d’abandonner les boissons alcoolisées, et à assurer, après un certain temps, une élévation conséquente au paradis. Telle est la signification de l’extrait :

« … Et si vous redoutez une pénurie, Dieu, par Sa Grâce, vous enrichira s’Il le veut, car Dieu est Omniscient et Sage. »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 28).

  Il s’agit donc d’un attribut inhérent aux actes de Dieu, parce que c’est Lui

« … Qui a enrichi et c’est Lui qui a fait acquérir. »

Le Suffisant à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses :

  Le Suffisant à Lui-Même est un attribut des actions de Dieu Tout Puissant, et lorsque la richesse ne concerne pas la volonté divine, c’est un attribut de l’Etre Suprême, comme précisé ci-après :

« … Et quiconque mécroit, Dieu se passe largement des mondes. »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 97).

  De même dans Ses paroles suivantes :

« O hommes ! Vous êtes les indigents qui ont besoin de Dieu ; et c’est Lui, Dieu qui Se dispense de tout, et Il est le Digne de Louanges. »

(Coran, sourate 35, le Créateur, verset 15).

  Si nous nous intéressons de plus près aux significations du terme le ‘’riche’’, dans son Essence, dans Ses Attributs, dans Son Pouvoir, Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses, n’a nul besoin de la création, mais toute Sa création dépend intégralement de Lui, de Ses bienfaits, de Sa bonté. Il n’a nul besoin de personne alors que toutes les créatures ont besoin de tout ce qui les concerne et qui vient de Lui ; ainsi est la richesse absolue, et ainsi est la vraie richesse. La richesse de l’homme n’est qu’allégorique, une richesse matérielle, mais accompagnée de pauvreté en matière de santé, pauvreté en matière d’esprit et de bon sens, pauvreté en matière de réussite, et pauvreté en matière de victoire…

Sa Sagesse infinie, enrichit qui Il veut de Ses créatures :

  C’est ‘Celui qui Se suffit à Lui-Même, Détenteur de toutes richesses’ qui, de par Sa Sagesse infinie, enrichit qui Il veut de Ses créatures.
  En effet, la sagesse infinie qui Le caractérise, Lui permet d’enrichir qui Il veut parmi Ses créatures, et à part Dieu Tout Puissant, tout être qui se prétend riche ne l’est que de manière très relative, de manière restrictive, de manière allégorique, apparente. En vérité, il n’y a de richesse que celle de Dieu Tout Puissant, richesse vraie, richesse pleine, totale et absolue.
  Un des hommes les plus riches de Grande-Bretagne entra un jour dans la chambre forte où s’amoncelaient ses richesses et, par inadvertance, la porte blindée se referma sur lui. Comme il voyageait souvent, tout le monde pensa qu’il était en voyage et personne ne s’inquiéta de ne pas le voir. Il commença à crier, à hurler et à se démener dans la chambre forte insonorisée jusqu’à l’agonie. Il eut une dernière lueur de sagesse ; il se coupa le doigt et écrivit sur le mur en lettres de sang : ‘’l’homme le plus riche de Grande-Bretagne meurt de faim. Il est retrouvé sans vie au milieu de ses richesses.’’

La possession de Dieu Tout Puissant est une ‘possession absolue’ :

  L’homme est pauvre, pauvre même pour une simple gorgée d’eau. On posa cette question à un émir des croyants : ‘’combien paieriez-vous pour un verre d’eau qu’on viendrait à vous refuser ?’’ ‘’Je donnerais la moitié de mon royaume’’. répondit-il. ‘’Et s’il vous devenait impossible de l’évacuer du corps après l’avoir bu ?’’ Il répondit : ‘’je paierais avec la moitié du royaume restante.’’
  C’est ainsi qu’un individu se retrouve dépendant d’un simple verre d’eau. Quelle que soit donc la richesse d’un homme, il est d’une extrême pauvreté devant son Créateur qui est le Seul, l’Unique, à créer, à mesurer, à régner, et à commander, et c’est Lui qui possède toutes choses en leur création, en leur comportement et en leur destinée, possession absolue en leur création, en leur comportement, et en leur destin.
  Imaginons un pays qui construit un aéronef et qu’il vend à un autre pays. Le vrai propriétaire en devient l’acheteur. Mais on peut être propriétaire d’une maison en tant que propriétaire légal, ou bien en y habitant à titre utilitaire, cependant, son sort ultime n’est pas entre les mains de celui qui l’habite, car elle peut faire l’objet d’une expropriation pour l’érection d’un ouvrage d’utilité publique, comme l’individu peut décéder et la laisser, ou être contraint de la vendre… Considérons les exemples précis suivants :
  La propriété divine est une propriété absolue de la phase de la création à celle du devenir en passant par la phase de comportement. Il octroie de Ses faveurs à qui Il veut, et Il répartit à chaque créature ce dont elle a besoin comme subsistance dans sa vie ; Ses dons ne sont pas restrictifs, Ses ressources ne tarissent pas, et Ses dépôts sont pleins de stocks inépuisables.

« La main de Dieu est pleine et ne désemplit pas, Ses largesses sont régulières et infinies de jour comme de nuit, et il dit : ‘’Considérez ce qu’il a octroyé depuis la création des cieux et de la terre ; Il ne diminue rien de ce qu’Il a dans Sa main, Son Trône reposait sur l’eau, et Il tient dans Sa main la balance ; abaissant et élevant. »

(Tradition orale ayant fait l’objet d’un consensus, d’après Abou-Houraïra).

  Quant à ce qu’il a recueilli de Son Seigneur, le prophète, paix et bénédictions sur lui, a laissé ce fameux passage sur le thème ; il y dit :

« O vous, mes serviteurs ! Si le premier et le dernier d’entre vous parmi les hommes et les génies décidaient de me solliciter en même temps, et si Je donnais à chacun ce qu’il Me demande, cela n’affecterait Ce que je possède que de ce qui affecte la mer dans laquelle on vient de tremper une aiguille. Je comptabilise vos œuvres, puis Je vous les expose. Que celui qui en recueille du bien, qu’il glorifie son Seigneur ; et que celui qui en recueille autre chose, qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même. »

(Tradition orale recueillie par Mouslim, d’après Abou-Dhar).

  Le ‘Riche’, pris dans son sens absolu ainsi que l’acception ‘Celui qui Se suffit à Lui-Même’ constituent des attributs de Dieu Seul comme le Détenteur Absolu de richesses.   C’est Dieu Tout Puissant qui s’occupe, Seul, de ce qui satisfait aux besoins de la création, et le fait pour quelqu’un d’autre que Lui d’être qualifié de riche n’empêche pas le Vrai d’être l’Unique Riche, parce que la richesse chez autre que Lui est dépendante alors que chez Lui elle est absolue, chose claire et connue, ce qui est également valable pour tous Ses autres attributs.

Le rationnement de Dieu est un rationnement de discipline :

  Il reste une dernière chose à connaître en matière de richesse. On peut constater un phénomène de faible pluviométrie à travers les saisons, et par conséquent de faibles récoltes ; on peut remarquer une baisse de l’espérance de vie, et on peut remarquer la raréfaction de moult produits. La vérité est qu’il est impossible et mille fois mille fois impossible que le rationnement décidé par Dieu ait pour cause une quelconque incapacité ou insuffisance. Par contre, concernant les êtres humains, c’est un rationnement dû à une insuffisance ou une incapacité à pourvoir et à fournir, par exemple l’énergie électrique qui connaît une trop forte demande par rapport aux capacités disponibles, ce qui amène les autorités à priver temporairement des zones pour des périodes définies. C’est le même problème qu’on retrouve avec la distribution d’eau qui connaît des coupures de longues heures à travers les quartiers urbains pour cause d’indisponibilité ou de déficit. De même, si les récoltes sont faibles, l’offre diminue et la demande augmente, ce qui fait grimper les prix sur les marchés ; ce qui débouche sur des rationnements, rationnements dus à des déficits, à des insuffisances, à des incapacités à mettre à disposition des produits ou des denrées. Par contre, le rationnement décidé par Dieu Tout Puissant a pour but de discipliner les êtres humains. Voici ce qu’en dit le noble coran :image

« Et il n’est rien dont Nous ne possédons les réserves, et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée. »

(Coran, sourate 15, Al-Hijr, verset 21).

  Et dans cet autre verset :

« Si Dieu attribuait Ses dons avec largesse à tous Ses serviteurs, ils commettraient des abus sur la terre, mais Il fait descendre avec mesure ce qu’Il veut. Il connaît parfaitement Ses serviteurs et Il en est Clairvoyant. »

(Coran, sourate 42, la consultation, verset 27).

  Je me rappelle ce jour lorsque j’effectuais le petit pèlerinage, je lisais une revue scientifique très sérieuse. J’y pris connaissance de travaux de recherches qui parlaient de la découverte d’un nuage dans l’espace intergalactique qui pourrait remplir en eau douce les océans terrestres soixante fois en une journée. C’est un des signes de l’extrait :

« Et il n’est rien dont Nous ne possédons les réserves… »

(Coran, sourate 15, Al-Hijr, extrait du verset 21).

Le rationnement de Dieu est destiné à conduire vers la Porte de Dieu le très Noble :

  Ainsi est le but du rationnement de Dieu. Considérons ce qu’en dit encore le Noble Coran dans cet extrait :

« Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. »

(Coran, sourate 7, Al-A’raf, extrait du verset 96).

  Et dans ces autres :

« Et s’ils s’étaient maintenus dans la bonne direction, nous les aurions certes, abreuvés d’une eau abondante, afin de les en éprouver. »

(Coran, sourate 72, les génies, verset 16 et extrait du 17).

  Et dans cet autre :

« S’ils avaient appliqué la thora et l’évangile et ce qui est descendu sur eux de la part de leur Seigneur, ils auraient certainement joui de ce qui est au dessus d’eux et de ce qui est sous leurs pieds. »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 66).

  L’individu est bien sûr privé d’une partie de sa subsistance du fait des désobéissances, d’où le rationnement infligé par le Seigneur pour discipliner Son serviteur ; ce n’est surtout pas un rationnement dû à un quelconque déficit. C’est le rationnement dicté par une sagesse infinie, pour discipliner et guérir, et pour indiquer la direction de la porte menant vers le Créateur Tout Puissant. Souvent, des communautés entières parviennent à cette porte du fait de ce rationnement et des privations. Quant à nous, prions le Seigneur pour qu’Il fasse de la prospérité et de la richesse, l’apanage de tous les croyants du monde, et...

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