Mode sombre
06-05-2024
Logo
La Biographie-La biographie du Prophète-Connaissance de la biographie du Prophète -Leçon (50-57) : Aspects jurisprudentiels pour la postérité musulmane.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

La sounna : une doctrine intégrale :

  Nous abordons aujourd’hui un nouveau chapitre sur l'aspect jurisprudentiel de la biographie du prophète, paix et bénédictions sur lui, biographie qui englobe ses dires, ses actes, ses approbations ou acquiescements tacites, son aspect extérieur… Le fait que le prophète, paix et bénédictions sur lui, soit exceptionnellement infaillible, ses dires constituent une norme (tradition), ses actes constituent une norme, ainsi que ses approbations ou acquiescements tacites, et les différents aspects de sa personnalité qui sont autant de normes et de modèles à suivre pour les musulmans. Allah Tout Puissant en dit :

« Et avant cela tu ne récitais aucun livre ni n’en écrivais aucun de ta main droite ; autrement, ceux qui nient la vérité auraient eu des doutes. »

(Coran, sourate 29, l’araignée, verset 48).

  Cela signifie que toute parole prononcée par le prophète, paix et bénédictions sur lui, constitue une révélation non récitée expressément, car Allah le précise dans le verset suivant :

« Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. »

(Coran, sourate 53, l’étoile, versets 4 et 5).

  C’est ainsi que ses paroles et ses dires constituent une législation. Il y a en fait deux catégories de révélations : une expressément récitée, et l’autre non. Dans cette dernière catégorie figurent sa noble tradition, ses approbations et acquiescements tacites.

Les tentatives désespérées de saper la sounna et de l’abolir :

  Ce sont ces aspects de la vie du prophète qui font que les ennemis de l’islam ne peuvent nuire à cette religion ni l’abolir. L’islam est comme une montagne élevée hors de portée dont ils essayent de saper les fondements de l’intérieur ; et la sounna (ensemble des aspects de la vie du prophète) constitue un de ces fondements de la religion musulmane, car le prophète, paix et bénédictions sur lui le précise ci-après :

« J’ai reçu le Coran et son équivalent comme complément. »

(Tradition orale recueillie par Yazib-Ibn-Haroun, d’après Al-Miqda’m-Ibn-Ma’d Yakrib-El- Kindi).

  Et dire qu’il y a une catégorie d’individus qui déclarent se contenter du texte coranique alors que le ce même texte coranique précise :

« Acceptez ce que vous prescrit le messager de Allah, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. »

(Coran, sourate 59, l’exode, extrait du verset 7).

  C’est ainsi que celui qui se contente du texte coranique à l’exclusion de la sounna (ensemble des aspects de la vie du prophète) du prophète ne fait qu’abolir le texte coranique lui-même, car le coran lui-même commande expressément d’accepter ce que prescrit le messager de Allah et de s’abstenir de ce qu’il interdit. Le noble coran nous indique que la mission du prophète consiste à exposer et à expliquer aux gens ce qui leur a été révélé. C’est comme si le coran consistait en une loi et la sounna du prophète son explication ; si on abolit l’explication, on abolit automatiquement la loi.

Il convient de célébrer la sounna :

  C’est pourquoi il est nécessaire de bien accueillir, de célébrer, et de s’imprégner de l’ensemble de la sounna (ensemble des aspects de la vie du prophète) à travers ses paroles, ses actes, ses approbations et ses acquiescements tacites, son aspect extérieur… Et je vous certifie que si nous ne disposions que de sa ‘sounna’, elle constituerait quand même une doctrine qui nous suffirait, car l’ensemble des actes de cette sounna constituent une législation.
  Comme vous le savez, dans sa vie, chaque individu possède une personnalité qu’il acquiert, une qu’il déteste avoir, et une autre qu’il aimerait posséder. C’est cette dernière qui constitue l’objet de notre exposé : la sounna de l’envoyé de Allah. A qui est-elle destinée en fin de compte ? Allah Tout Puissant répond très clairement :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre pour quiconque espère en Allah et au jour du jugement dernier et invoque Allah fréquemment. »

(Coran, sourate 33, les coalisés, verset 21).

  Ainsi, le fait de bien accueillir pour s’en imprégner les positions du prophète, paix et bénédictions sur lui, son humanisme, sa miséricorde, son sens de la justice, son humilité, son équité et sa droiture ; le fait d’aspirer à emprunter sa voie et suivre ses traces, fait d’un individu un bon croyant. Par contre si les aspects de la vie du prophète n’intéressent nullement l’individu, ce dernier erre sur une autre piste à la recherche d’autre chose, et ne recherche nullement Allah et le dernier jour, parce que Allah Tout Puissant précise bien :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre pour quiconque espère en Allah et au jour du jugement dernier et invoque Allah fréquemment. »

(Coran, sourate 33, les coalisés, verset 21).

Le prophète est un être humain doué de particularités humaines :

  Dans cet exposé, je voudrais m’attarder un peu pour insister sur l’importance de cette biographie exceptionnelle du prophète, paix et bénédictions sur lui. Elle se révèle être une réalité exemplaire dans tous les écrits, réalité dont on prend connaissance, qui éblouit, mais qui ne réussit à stimuler que si elle est mise en application. Qu’est-ce qui pousse donc à sa mise en application ? Le simple fait de prendre conscience de sa condition humaine, comme le souligne le prophète dans la tradition suivante :

« Je ne suis qu’un homme qui se montre satisfait comme le montrent les gens, et qui se fâche tout comme se fâchent les gens. »

(Tradition orale recueillie par Mouslim d’un hadith de Anas et d’un hadith de Abou-Houraïra).

  Le prophète dit encore ci-après :

« J’ai été persécuté dans la voie de Allah comme personne ne l’a été ; j’y ai éprouvé de la crainte comme personne n’en a éprouvé, et j’ai enduré trente jours et autant de nuits alors que nous ne disposions comme provisions, que de ce que peut dissimuler l’aisselle de Bilal. »

(Tradition orale recueillie par Ahmed dans son Mousnad, Attirmidhi, Inb-Maja et Ibn-Hibban dans son Sahih, d’après Anas).

  Il était donc humain, et parce qu’il était humain, et parce qu’il montrait toutes les particularités propres à un être humain, il était leur seigneur. Si l’ambition et les souhaits d’un individu ne tendent pas vers la voie empruntée par le prophète et ses traces, c’est qu’il existe un défaut et une fragilité dans sa foi. Le verset suivant, à lui seul, suffit :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre pour quiconque espère en Allah et au jour du jugement dernier et invoque Allah fréquemment. »

(Coran, sourate 33, les coalisés, verset 21).

  Même Allah Tout Puissant n’accepte de quelqu’un son prétendu amour pour Lui qu’à la condition suivante, soulignée dans ce verset :

« Dis : ’si vous aimez vraiment Allah, suivez mes préceptes ; Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés’. »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 31).

  Ce qui dignifie que celui qui ne veut pas suivre l’exemple pratique des aspects comportementaux du prophète, paix et bénédictions sur lui ; celui qui ne veut pas faire de lui un excellent modèle à suivre dans sa propre vie, il prouve ainsi, selon les termes du coran même, qu’il n’aime pas Allah Tout Puissant.

« Dis : ’si vous aimez vraiment Allah, suivez mes préceptes … »

  Certains savants exégètes ont même dit que l’amour affiché pour le prophète, paix et bénédictions sur lui, signifie l’amour de Allah, et vice versa, et c’est la signification du verset suivant :

« …Alors que Allah ainsi que Son messager est plus en droit qu’ils Le satisfassent… »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 62).

  L’utilisation de l’article défini au singulier ‘Le’ au lieu de l’article défini au pluriel ‘les’ plus juste en grammaire dans ce contexte, mais choisi intentionnellement dans ce verset, signifie clairement que satisfaire Allah, c’est satisfaire le prophète, et vice versa, et qu’aimer Allah, c’est aimer le prophète, et vice versa. C’est pourquoi l’amour du prophète est un aspect de l’amour de Allah, et par conséquent, celui qui n’aime pas le prophète n’aime pas Allah, et celui qui aime Allah, aime l’envoyé de Allah. Considérons maintenant ce dialogue entre le prophète, paix et bénédictions sur lui, et son compagnon Omar :

« Comment te portes-tu aujourd’hui, Omar ? – Par Allah, O envoyé de Allah ! Aujourd’hui je t’aime plus que mon épouse, mes enfants et tous les gens, sauf ma propre personne. Le prophète répondit : ‘O Omar ! ta foi n’est pas encore complète !’ Quelques temps après, Omar revint et déclara : ‘ Maintenant, envoyé de Allah, je t’aime plus que mon épouse, mes enfants et mes biens, ainsi que ma propre personne.’ L’envoyé de Allah répondit : ‘Maintenant, Omar ! (ta foi est complète). »

Un compagnon illustre du prophète, le nommé Sa’d-Ibn-Abi-Waqqas dit :

  « Trois choses font de moi un homme, pour toutes les autres, je suis pareil au commun des mortels.» Le terme ‘homme’ dans le coran et la sounna ne signifie pas forcément ‘mâle’, il signifie ‘champion’, ‘héros’ ou ‘brave’, comme dans le verset ci-après :

« Des hommes (braves) que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l’invocation de Allah, de l’accomplissement de la prière et de l’acquittement de l’aumône légale. »

(Coran, sourate 24, la lumière, extrait du verset 37).

  Et dans cet autre extrait :

« …On y trouve des hommes (braves) qui aiment bien se purifier… »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 108).

  Parmi les compagnons du prophète, l’exemple d’un compagnon dont la plénitude de l’approbation du prophète est proverbiale : le nommé Sa’d-Ibn-Abi-Waqqas.
  Il dit donc :

« Trois choses font de moi un homme (un champion), pour toutes les autres, je suis pareil au commun des mortels. » Quelles sont-elles ? Il répond : « Je n’accomplis aucune prière au cours de laquelle mon esprit s’égare jusqu’à ce que je la termine. » Et la tradition définit ainsi la prière :
« La prière est le pilier de la religion. »

(Tradition orale recueillie par Al-Bayhaqi dans ‘chou’ab al-iman’, d’après Omar).

  Celui qui accomplit la prière telle qu’elle est exigée, bâtit la religion, et celui qui la néglige détruit la religion. Pour le croyant, la prière constitue une ‘ascension’.
  Une autre tradition la définit ainsi :

« La prière est une balance ; celui qui y applique la pleine mesure, s’en voit rétribué de même. »

(Tradition orale recueillie par Ibn-Al-Moubarak dans ‘Azzouhd’, d’après Ibn-Abbas).

  Ainsi, celui qui persévère dans la rectitude recueille pleinement les fruits de la prière.
  Si par exemple un individu veille devant un feuilleton télévisé, puis se lève pour accomplir sa prière de la nuit close ; il fait face à la Mesque, prononce la formule d’ouverture de la prière ‘Allahou akbar’, puis récite la ‘fatiha’ et la fait suivre par une sourate, puis se prosterne et s’agenouille sans arriver à s’imprégner de la présence de Allah; quel est l’intérêt de sa prière ? Que vaut-elle en définitive ? Le poète a bien su illustrer l’idée avec les vers suivants :

Je me suis plaint à Waki’ de ma piètre assimilation
Il me conseilla de m’éloigner des péchés.
Il me fit savoir que la science est une lumière,
Et que la lumière divine ne peut être offerte à un pécheur.

  La prière est donc lumière ; la prière est joie, la prière est purification ; la prière est également balance ; la prière est tout aussi raison : pour le croyant, elle constitue une ascension ; la prière est un rapprochement, c’est aussi une évocation : elle est le pilier de la religion.
  Il apparaît pourtant dans des traditions de source divine que :

« Ne prie certainement pas quiconque s’adonne à la prière. Par contre, J’accepte la prière de celui qui s’humilie devant Ma puissance, qui maîtrise ses désirs devant ce que j’ai décrété illicite, qui ne persiste pas dans Ma désobéissance, qui nourrit l’affamé, qui habille celui qui est nu, qui fait miséricorde à la victime, qui a pris en charge l’étranger : tout cela pour Moi. Par Ma puissance et Ma majesté ! Pour Moi, la lumière de son visage est plus resplendissante que celle du soleil ! Certes, pour lui je changerais l’adversité en longanimité, et l’obscurité en illumination. Il m’appelle et Je lui réponds ! Il Me demande et Je lui donne ! Il M’adjure et Je l’exauce ! Je le préserve par Ma proximité et Je le mets sous la protection de Mes anges ! Pour Moi, il est pareil au Firdaws (endroit privilégié du paradis) ; ses fruits ne se gâtent pas et leur aspect ne s’altère pas. »

(Tradition orale recueillie par Addilmi, d’après Haritha-Ibn-Ouehb).

  « Trois choses font de moi un homme (un champion), pour toutes les autres, je suis pareil au commun des mortels. » Quelles sont-elles ? Il répond : « Je n’accomplis aucune prière au cours de laquelle mon esprit s’égare, et ce, jusqu’à ce que je la termine. Et je ne marche jamais dans un cortège funèbre alors que mon esprit vaque à une préoccupation autre que celle qui préoccupe l’âme du défunt, et ce, jusqu’à la fin de la cérémonie funèbre. – Je vous rappelle qu’avant d’entamer cet exposé, nous avons prié sur le corps d’un défunt musulman ; est-ce que l’un de nous a pensé qu’un jour viendra où c’est lui qui prendra place dans ce cercueil ; qu’il entrera dans la mosquée, non pour prier, mais pour qu’on prie sur lui ? Ensuite le cortège funèbre prendra le chemin du cimetière ; que le défunt sera placé dans sa tombe et qu’on lui y demandera des comptes sur tout ce qu’il a accompli dans sa vie ? - »
  Dans la tradition, il est dit que l’âme du défunt flottera au dessus du cercueil en criant : O vous les miens ! O vous mes enfants ! Le monde d’ici bas ne doit pas se jouer de vous comme il s’est joué de moi. J’ai amassé de la fortune licite et illicite que j’ai dépensé dans le licite et l’illicite ; vous avez la quiétude alors que j’assume les conséquences.
  Il est également dit dans certaine tradition orale du prophète, paix et bénédictions sur lui :

« Par Celui dont l’âme de Mohamed est entre Ses mains, l’ange de la mort s’arrête cinq fois par jour dans chaque demeure ; s’il constate que celui qui y demeure a épuisé sa subsistance et que son heure a sonné, il l’enveloppe du voile de la mort et l’agonie le prend. L’ange de la mort s’adresse alors aux membres de la famille éplorée qui se frappent le visage, qui crient leur malheur et qui, de désespoir déchirent leurs vêtements : pourquoi cet effroi ? A quoi est dû ce désarroi ? Je n’ai suspendu a aucun de vous sa subsistance ! Et je n’ai rapproché sa dernière heure à aucun de vous ! Je reviendrai vous rendre visite et continuerai à vous rendre visite jusqu’à ce qu’il ne subsiste aucun de vous ! Par Celui dont l’âme de Mohamed est entre Ses mains, si les gens pouvaient entendre ces paroles et s’ils pouvaient voir une telle scène, ils en oublieraient leur parent mort et pleureraient plutôt sur leur sort. »

(Tiré des traditions orales).

  Une autre tradition fait dire à l’envoyé de Allah, paix et bénédictions sur lui :

« Si vous saviez ce qui vous attend après la mort, vous ne mangeriez plus jamais aucune nourriture avec appétit, ne dégusteriez plus jamais avec plaisir aucune boisson, et n’entreriez plus jamais une demeure pour y rechercher son ombrage, mais vous vous dirigeriez vers les hauteurs en vous frappant la poitrine et en pleurant sur votre sort. »

(Tradition orale recueillie par Ibn-‘Assaker, d’après Abou-Addarda’).

  Sa’ad continue, et le point qui nous intéresse dans ce contexte est ce troisième : « Et je n’ai jamais entendu des paroles du prophète, paix et bénédictions sur lui, sans que je sois convaincu qu’elles proviennent réellement de Allah Tout Puissant. »
  Méditez donc cet extrait :

« Acceptez ce que vous prescrit le messager de Allah, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. »

(Coran, sourate 59, l’exode, extrait du verset 7).

Quelques aspects comportementaux dans la vie du prophète :

  S’il prend connaissance des détails de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, le croyant sincère apprend comment l’envoyé de Allah saluait les siens quand il regagnait son domicile, comment il apparaissait souriant et même riant et comment il qualifiait les femmes, disant :

« Honorez les femmes ! Par Allah, ne les honore que le noble et ne les insulte que le méprisable. Elles vainquent le noble et ne les vainc que le méprisable ; et je préfère être un noble vaincu qu’un vainqueur méprisable. »

  Comment donc se comportait l’envoyé de Allah avec les siens ?
  Il s’occupait personnellement du ravaudage de ses chaussures, reprisait lui-même ses habits, balayait son intérieur et était entièrement au service des siens.
  C’est ainsi que tout croyant doit considérer l’envoyé de Allah comme un exemple, un modèle à suivre dans ses rapports avec ses épouses et avec ses enfants. Il avait l’habitude de dire, paix et bénédictions sur lui, :

« Enseignez et ne brusquez pas ; celui qui enseigne est meilleur que celui qui brusque. »

(Tradition orale recueillie par Al-Harith-Ibn-‘Adi et Al-Bayhaqi, d’après Abou-Houraïra).

  Il avait l’habitude de saluer les enfants, de les caresser et de les embrasser et même de les porter. Une fois qu’il prêchait du haut de la chaire, il vit son petit-fils Al-Hossain marcher en trébuchant ; il descendit de la chaire, se dirigea vers l’enfant, le prit dans ses bras et remonta avec sur la chaire. Ainsi était-il avec les enfants.
  Avec les femmes, il lui arriva de voir sa femme Aïcha jalouse jeter à terre et casser un plat que lui avait envoyé son autre épouse Safia. Sa réaction en ramassant ce qui restait du plat fut simplement :

« Votre mère est en colère ! Votre mère est en colère ! »

(Tradition orale recueillie par Al-Boukhari).

  Il était en même temps un époux comblé, un père comblé, un ami fidèle et un voisin modèle.
  Avec cet exposé, j’ai voulu montrer que si dans sa vie, chez lui, avec ses compagnons et ses frères en religion, et dans la mosquée, le prophète ne constitue pas un modèle a suivre pour nous, il nous manque certainement ce quelque chose qui fait qu’il nous manque cette plénitude que vivait le prophète, paix et bénédictions sur lui.
  Une fois, un bédouin priait derrière l’envoyé de Allah. Il arriva qu’un des compagnons éternue au cours de la prière. En pleine prière, le bédouin s’adressa à ce dernier : « Allah te fasse miséricorde ! » (C’est la formule consacrée qu’on adresse généralement à celui qui vient d’éternuer) Les compagnons réagirent en tapant leurs jambes avec leurs mains, car c’était quelque chose à ne pas faire. L e bédouin prit peur et craignit d’encourir leur colère ou de subir leurs coups après la prière. Lorsqu’il termina la prière, l’envoyé de Allah réagit en ces termes : « Viens par là, serviteur de Allah ; il ne convient nullement de dire quoi que ce soit du langage commun des gens durant la prière » Le bédouin s’étonna, reconnaissant : « Par Allah, il (l’envoyé de Allah) ne m’a ni brusqué ni détesté, et, s’adressant à son Créateur, lança : ‘Seigneur, fais-nous miséricorde ainsi que Mohamed, et ne fais miséricorde à nul autre que nous deux. » l’envoyé de Allah réagit ainsi à ces propos :

« O mon frère ! Tu as restreint (ainsi) ce qui est vaste (la miséricorde divine).

(Tradition orale recueillie par Boukhari).

  Il était également complaisant et humble. Un jour, un homme vint le trouver en tremblant ; il lui dit :

« Calme-toi, je ne suis que le fils d’une femme de la tribu de Qoreïch qui se nourrissait de viande séchée à la Mecque. »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi).

  Au cours d’un déplacement avec ses compagnons, ils voulurent égorger une bête. L’un d’eux s’écria : « Je me charge de l’égorger ! » Un autre lança : « Et moi je me charge de la dépecer. » Le troisième fit : « Quant à moi, je me charge de la préparer. » L’envoyé de Allah intervint : « Quant à moi, je me charge d’aller ramasser le bois pour faire du feu ! » Les compagnons réagirent : « Envoyé de Allah, nous te suffisons amplement. » Il répondit : « Je sais que vous pouvez me suffire, Mais Allah déteste voir un individu se distinguer par rapport à ses compagnons. »
  Vous savez ! Ce que j’attends de cette rencontre entre nous, c’est que chacun se rende compte d’une réalité très précise : celle qui fait que si le prophète, paix et bénédictions sur lui ne devient pas un exemple et un modèle à suivre pour chacun de nous dans tous les aspects de notre vie, c’est que nous ne le suivons tout simplement pas.
  Dans la période de sa pauvreté, il rentra chez lui et demanda :

« Avez-vous quelque nourriture ? » Il n’y avait alors absolument rien comme nourriture. On lui répondit : « Non ! » Il répliqua simplement : « Je jeûne aujourd’hui! »

(Tradition orale recueillie par Mouslim, d’après Aïcha).

  Un des grands d’une tribu aperçut un troupeau de moutons remplissant toute une vallée appartenant au prophète, paix et bénédictions sur lui. Il s’enquit :

« A qui appartient ce troupeau ? » : Le prophète lui répondit : « A toi ! » L’individu s’étonna : « Tu te moques de moi ? » « Par Allah ! Non ! Il est à toi ! » Répondit le prophète. L’individu lança alors : « Je témoigne que tu es l’envoyé de Allah ; tu fais des dons de quelqu’un qui ne craint pas la pauvreté ! »

(Tiré des traditions).

  Il constitue ainsi pour nous un exemple dans la pauvreté, un exemple dans la richesse, et un exemple dans la persécution, car il a été persécuté dans la ville de Ta’if, comme sont persécutés aujourd’hui les musulmans dans le monde ; Il en dit :

« Mon Allah, pour autant que tu ne ressentes aucune colère contre moi, peu m’importe que j’endure. A Toi notre pleine satisfaction jusqu’à ce que Tu agrées quoique que le bien-être émanant de Toi m’est plus profitable. »

(Tradition orale recueillie par Attabarani, d’après Abdellah-Ibn-Jaafar).

  Il lui fut permis de se venger de ses ennemis. L’ange des montagnes lui dit : « O Mohamed, Allah Tout Puissant m’a ordonné d’accomplir ta volonté : si tu le veux, je plierais sur eux ‘Al-Akhchabayn (deux montagnes enserrant la Mecque). » Le prophète répondit : « Non, mon frère ! Allah Tout Puissant, guide mon peuple, car ils ne savent pas. »
  C’est ainsi que ce grand prophète subit l’épreuve de la pauvreté et s’en sortit gagnant ; il subit de même l’épreuve de la richesse et s’en sortit également gagnant. Il subit encore l’épreuve de l’oppression et en sortit vainqueur comme il subit l’épreuve de la victoire et en surgit vainqueur lorsqu’il pénétra dans la Mecque avec dix mille hommes de troupes qui n’attendaient qu’une seule parole de ses lèvres pour agir contre les irréductibles de Qoreïch qui lui firent endurer les affres de l’hostilité durant vingt ans, qui tuèrent ses compagnons, qui lui firent la guerre à trois reprises ; alors qu’il pouvait avec ses forces victorieuses livrer la ville au pillage à ses troupes, alors qu’il pouvait les anéantir, il posa simplement la question :

« Que pensez-vous que je vais faire de vous ? » Ils répondirent : « Un frère noble fils d’un frère tout aussi noble ! » Il reprit : « Allez ! Vous êtes libres ! »

(Tradition orale tirée de la biographie du prophète, paix et bénédictions sur lui).

  Il sortir ainsi gagnant dans la victoire et entra dans la Mecque victorieux alors qu’un bout de son turban reposait sur le cou de sa chamelle en signe d’humilité devant son Créateur.
  Lorsque son fils Ibrahim mourut, des larmes coulèrent de ses yeux. On demanda : « Est-ce que tu pleures ? » Il répondit :

« Certes l’œil s’emplit de larmes et le cœur s’attriste, et nous ne prononçons que ce qui agrée le Seigneur. Nous sommes en deuil pour toi, O Ibrahim ! »

(Tradition orale qui a fait l’objet d’un consensus).

  Il subit l’épreuve de la mort de son enfant et s’en sortit vainqueur ; il subit l’épreuve du divorce de ses deux filles et s’en sortit également vainqueur ; les hypocrites accusèrent sa femme Aïcha d’adultère dans l’épisode de la calomnie ; il endura jusqu’à ce que, des sept cieux, la révélation innocente son épouse, et lorsque la révélation descendit, son compagnon Abou-Bakr qui était chez lui, dit à sa fille : « Lève-toi et remercie l’envoyé de Allah ! » Elle réagit : « Par Allah ! Je ne me lèverais que pour Allah. » Ce qui fit sourire et dire au prophète, paix et bénédictions sur lui : « Elle sait Qui est en droit d’être loué. »
  Une fois il fut rudement saisi par son habit par un bédouin, ce qui lui laissa une trace sur le cou ; le bédouin s’écriant : « O Mohamed, tout cet argent n’est ni le tien, ni celui de ton père ! Donne m’en ! » Il répondit : « Cet homme a raison, cet argent appartient à Allah ! »
  C’est pour toutes ces raisons que nous devons nous imprégner du verset coranique :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre pour quiconque espère en Allah et au jour du jugement dernier. »

(Coran, sourate 33, les coalisés, extrait du verset 21).

  Sa femme Aïcha lui demanda un jour : « Comment se porte ton amour pour moi ? » Alors que de nos jours, les maris ignorants se plaignent de la petite taille de leurs femmes ou d’un défaut quelconque qu’elle présente, ce qui altère immanquablement les relations conjugales, lui, répondit : « Comme le lien d’une corde !» Elle questionnait de temps en temps : « Comment se porte le lien ? » Il répondait invariablement : « Tel quel ! Toujours aussi ferme ! »
  Un jour Aïcha lui relata l’histoire des époux modèles Abou-Zar’ et Oummou-Zar’. Elle raconta que ce Abou-Zar’ était magnanime, brave et noble… mais regretta qu’il répudia quand même sa femme. L’envoyé de Allah, paix et bénédictions sur lui, réagit en ces termes pour la rassurer :

« J’ai été pour toi ce que Abou-Zar’ fut pour sa femme, sauf que moi, je ne te répudie pas. »

(La source de la tradition figure chez Al-Boukhari, sans les termes : … ‘sauf que moi je ne te répudie pas’).

  C’est pourquoi si les aspects comportementaux de la vie du prophète ne marquent pas notre imagination ; c’est pourquoi si cette personnalité inimitable, exceptionnelle du prophète avec sa moralité, avec ses mérites, avec sa modestie, avec sa miséricorde, avec son sens de l’équité, avec son sens de la justice ; si elle ne constitue pas un flambeau pour nous, c’est qu’un défaut et une faiblesse entachent encore notre foi.
  Lorsqu’il dirigeait la prière de l’aurore, il avait l’habitude d’y réciter plusieurs versets. Un jour il entendit un bébé pleurer sa mère ; il abrégea la prière et la termina rapidement. Ses compagnons s’en étonnèrent ; il se justifia : « J’ai entendu un enfant pleurer sa mère ; j’ai fait preuve de miséricorde envers elle ! »
  C’est dans ce sens que la tradition énonce :

« N’est sûrement pas des nôtres celui qui n’honore pas la personne âgée d’entre nous, ne fait pas miséricorde à la jeune personne d’entre nous et n’estime pas à sa juste valeur le savant d’entre nous. »

(Tradition orale recueillie par Ahmed dans son Mousnad, et par Al-Hakem, d’après ‘Oubada-Ibn-Assamit).

L’intérêt des aspects comportementaux de la vie du prophète :

  L’intérêt des aspects comportementaux de la vie du prophète réside dans leur prise comme modèle dans la pratique et dans leur application, pas dans les paroles et dans leur évocation.
  Ce sont là les injonctions du prophète lui-même ; le but visé n’est pas de ressasser ces aspects de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, l’objectif est de les traduire dans la pratique de notre vie quotidienne.

1. La connaissance de la vie du prophète, est un devoir essentiel pour tout croyant :

  C’est là un point très important que le fait de connaître les aspects détaillés de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, car cette connaissance devient un devoir essentiel pour tout musulman pour la simple raison qu’il y a une règle de base qui dicte que ce que le devoir ne devient complet qu’avec lui devient devoir à son tour. Ainsi, peut-on concevoir une prière complète sans ablutions ? La prière étant un devoir, et ce qui ne complète la chose qu’avec lui est à son tour devoir ; par déduction, les ablutions sont un devoir essentiel.
  De même, lorsque Allah Tout Puissant dit à ses créatures humaines :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre… »

(Coran, sourate 33, les coalisés, extrait du verset 21).

  Comment peut-il être un excellent modèle pour nous si nous ne connaissons pas les détails de sa vie et ses comportements ? De même, comment peut-on guérir d’une tension élevée aux effets insiAllahx si on ne se rend même pas compte qu’on est malade de la tension ? De même, la connaissance de tous les aspects de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, est un devoir essentiel pour tout musulman, car Allah Tout Puissant dit :

« En effet, vous avez en le messager de Allah un excellent modèle à suivre... »

(Coran, sourate 33, les coalisés, extrait du verset 21).

  Et il ne peut être pour nous un excellent modèle à suivre que si nous prenons connaissance de ce qu’il faisait, comment il se nourrissait, comment il dormait, comment il se comportait avec ses épouses, comment il se comportait avec ses compagnons et avec les gens, comment il le faisait avec ses enfants… C’est pour toutes ces raisons que la connaissance détaillée des aspects comportementaux de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, est un devoir essentiel pour tout musulman. De même, la connaissance du répertoire de ses dires et de ses paroles constitue un devoir essentiel pour tout musulman. La preuve en est le verset suivant :

« Acceptez ce que vous prescrit le messager de Allah, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. »

(Coran, sourate 59, l’exode, extrait du verset 7).

  Mais comment accepter ce qu’il nous prescrit si nous ne savons pas ce qu’il nous prescrit ? Et comment nous abstenir de ce qu’il nous interdit si nous ne savons pas ce qu’il nous interdit ?   Rappelons nous la règle qui dicte que ce que le devoir ne devient complet qu’avec lui est lui-même devoir et ce que la sounna ne devient complète qu’avec lui est lui-même sounna !

2. L’assiduité aux exposés relatifs à la vie du prophète, est indispensable :

  Ainsi, la présence assidue aux exposés de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, est indispensable pour tout croyant afin qu’il puisse prendre connaissance des qualités du prophète chez lui. Il arrive qu’un individu parle d’une personne de haut rang avec froideur, avec rudesse en le nommant seulement ; et il pense que ceci découle de la foi. Que non ! Le prophète, paix et bénédictions sur lui a envoyé une lettre à César, l’empereur de Rome et n’a pas lésiné sur la manière :

« De Mohamed-Ibn-Abdellah à César, le puissant de Rome… »

(Recueillie par Ahmed).

  Il s’agit de César qui n’est pas puissant aux yeux du prophète, mais il s’agit d’un titre qu’il possède effectivement. Aussi, quelqu’un de bien éduqué doit simplement faire de même et imiter le comportement du prophète, paix et bénédictions sur lui.
  Je veux que chacun sache qu’il lui est possible de tout apprendre de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, des bonnes manières dans l’art de manger et de boire aux plus petits détails qui caractérisent la vie en société. Par exemple, le prophète n’a jamais été vu les jambes tendues alors qu’il est le préféré de la création et le champion du droit. Il est bien sûr des situations dans lesquelles l’individu a de bonnes excuses de tendre les jambes ; quant au prophète, paix et bénédictions sur, lui, il n‘a jamais été aperçu les jambes tendues.
  De même, il n’a jamais détesté une nourriture. Il est des fois où un individu est convié à prendre un repas. Si l’hôte fait de son mieux dans la préparation du plat, c’est un manque flagrant de savoir-vivre et une grande maladresse que de lui dire que le plat n’a pas été bien préparé. L’envoyé de Allah n’a jamais sous-estimé une quelconque nourriture.
  Chaque compagnon qui a eu affaire a lui partait avec le sentiment qu’il était son plus proche compagnon. C’est de la grandeur d’âme la plus pure. « Abou-Bakr est par rapport à moi mes yeux et mes oreilles. » « Rien ne peut nuire à Othmane à partir d’aujourd’hui après ce qu’il a fait. Il a armé à lui seul et approvisionné toute une armée ce jour là. Et Khalid, « l’épée de Allah », et Abou-‘Oubayda, le digne de confiance, dépositaire des secrets de cette nation. Et Zoubayr-Ibn-Al-Awwam, l’apôtre de cette nation. Pas un seul compagnon qu’il n’ait omis d’honorer d’une qualité ; et c’est la raison pour laquelle chaque compagnon qui a eu affaire à lui était convaincu d’être son plus proche compagnon.

« Tire, Sa’ad ! Mon père et ma mère en sacrifice pour toi ! »

(Tradition orale recueillie par Mouslim, d’après Ali).

« Voici mon oncle maternel ; montrez-moi un oncle maternel comparable à lui ! »

  Toutes ces qualités se trouvent dans sa vie. Avec ses épouses vertueuses, il s’est avéré être un mari comblé et il tenait particulièrement à être équitable envers elles. Il faisait également preuve d’une grande franchise. C’est ainsi que lorsque sa jeune épouse Aïcha, fatiguée des éloges dont il comblait sa défunte épouse Khadidja, lui demandait : « Allah ne ta-t-Il pas donné en échange meilleure qu’elle ? » Il répondait franchement : « Par Allah, non ! Par Allah, non ! Par Allah, non ! »
  Ce que je voudrais le plus voir se réaliser, c’est l’application dans notre vie quotidienne de toutes ces particularités propres à notre prophète, ses comportements chez lui, dans ses achats, dans ses ventes, avec ses frères, avec ses compagnons, en temps de guerre et en temps de paix, le tout dans nos comportements quotidiens de la vie de tous les jours.

Pourquoi la situation des musulmans d’aujourd’hui laisse à désirer ?

  Je terminerai cet exposé avec ces deux versets :

« Allah n’est point Tel qu’Il les châtie alors que tu es parmi eux. »

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 33).

  Ce verset est très explicite du temps de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui. Mais qu’en est-il après sa mort ? Après sa disparition, et tant que sa sounna, c'est-à-dire tous les aspects comportementaux qu’il a eu et dont il a fait preuve dans sa vie ; tant que tout cet héritage restera vivace en nous, dans tous les domaines de notre vie, dans nos demeures, dans notre activité professionnelle, dans nos mosquées, dans nos relations commerciales, dans nos ventes comme dans nos achats, dans l’acquisition de notre subsistance, dans nos dépenses, dans nos rencontres, dans nos liesses et dans nos malheurs, nous vivrons la quiétude, loin des tourments du Seigneur. C’est la signification du verset :

« Allah n’est point Tel qu’Il les châtie alors que tu es parmi eux. »

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 33).

  Quant au dernier verset ci-après :

« Et Allah n’est point Tel qu’Il les châtie alors qu’ils demandent pardon. »

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 33).

  Ainsi, lorsqu’il nous arrive de faillir dans l’application des préceptes puisés dans la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, si nous nous repentons et demandons pardon au Seigneur, nous vivrons la quiétude, loin de Ses tourments. De même si nous appliquons tous ces préceptes, car le salut des musulmans aujourd’hui est intimement lié à l’application fidèle des enseignements et de tous les aspects comportementaux de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, application stricte dans notre vie quotidienne, peut-être Allah nous fera-t-il miséricorde ?

Langues Disponibles

Masquer l'image