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30-04-2024
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Leçon (02-12) : Le bon goût dans l’islam.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Définition de l’Islam :

  L’Islam est constitué d’un ensemble de doctrines, de cultes, de traitements et de civilité dont un nouveau terme qui a été récemment divulgué dans la société connu sous l’appellation du bon goût.

Définition du bon goût et de la beauté :

  L’observation des bonnes manières en société sous toutes ses formes, des convenances, des formes de civilité, de la délicatesse, de la réaction fine, du comportement courtois, du geste décent, de la câlinerie douce et tendre, et de la parole bienséante. La beauté de l’organisation, de la propreté, de l’élégance et de l’harmonie. La beauté au sein du foyer et dans le lieu de travail. La beauté dans la rue et dans les endroits publics.
  Quand nous évoquons le concept du bon goût, nous faisons allusion à l’âme transparente qui possède l’aptitude à discerner le faux et estime l’avoir commis rien qu’en apercevant un coup d’œil furtif ou un sourire réservé qui se dessine sur un certain visage.

La pudeur constitue une des branches de la foi :

  La pudeur constitue une des sections de la foi. La personne pudique est celle qui se ressaisit à temps et se rend compte de l’action blâmable qu’elle a accomplie à la suite d’une œillade discrète et d’un sourire désemparé.

Convictions intellectuelles :

  Les gens se diversifient de par leurs convictions, il y en a ceux qui sont faussement persuadés que le bon goût, les règles de la bienséance, les vertus morales, l’évolution civilisée ne sont que des valeurs purement occidentales qui ne peuvent être acquises que dans les écoles étrangères.

  D’autres par contre, ayant reçu une éducation raffinée fondée sur la civilisation et le bon goût, pensent que l’Islam va à l’encontre de ces notions. C’est pourquoi, quand la question de dévotion est soulevée, ils s’attendent à avoir affaire à une personne indécente, malpropre et anarchique. Le bon goût chez ces gens qui se font des illusions, constitue une barrière qui les sépare de la piété et de la dévotion.
  D’autres enfin, sont persuadés que l’Islam ne dépasse pas les murs du masjed !! Ceux-ci pensent que chacun doit conserver ce qui lui appartient conformément au fameux dire: « Rendez à Allah ce qui est à Allah et rendez à César ce qui est à César », par conséquent, pensent-ils, la bienséance, la courtoisie et la civilisation ainsi que l’organisation de la vie n’ont rien à voir avec cette religion. Mais en vérité, ce qui est à Allah est à Allah et ce qui est à César est à César ; nous allons démontrer au moyen de preuves que le bon goût, la bienséance, la civilisation, la transparence, la beauté, la propreté et l’organisation ne sont que quelques-uns des fondements de l’Islam.

La substance de l’Islam :

  L’islam vise à organiser la vie des gens, à bien la gérer et à la rendre éminente, ainsi qu’il aménage les plus petits détails de la vie humaine. La personne pieuse qui conçoit que l’Islam n’est qu’une pratique cultuelle qui se limite à accomplir la Salât 5 fois par jour, à jeûner pendant le mois de Ramadan, à solliciter Allah, exalté soit-Il, et à faire son éloge est une personne qui se fait du souci d’exécuter les obligations imposées mais n’aura pas saisi que le bon goût constitue une partie primordiale de la moralité de tout musulman. Cette personne n’aura pas réalisé qu’en portant préjudice à autrui soit par une parole jetée à la légère, soit par une mauvaise conduite se sera attirée la colère d’Allah, exalté soit-Il. En effet, en traitant les gens avec grossièreté et brusquerie, cette personne les induira en erreur en les éloignant de l’Islam et en semant le trouble au fond de leurs âmes. Somme toute, la dévotion de cette personne grossière sera la raison directe du tort provoqué chez ces gens qui se diront : « depuis que telle personne est devenue pieuse elle est devenue rude et son cœur s’est endurci, de plus, elle n’a cure de son apparence».

N’élevez pas vos voix :

  Les avertisseurs des véhicules émanant des voitures passagères ou des camions, dont les conducteurs se vantent de lancer dans la rue, constituent une des violations du bon goût. Le conducteur gare sa voiture en bas de l’immeuble et donne un signal à celui qui habite au dernier étage au lieu de monter chez lui. Les importunités que ce conducteur cause aux autres est le dernier de ses soucis puisque le signal d’alarme qu’il a utilisé lui procure la tranquillité et lui fait éviter de monter les 4 ou 5 étages de l’immeuble. Nous dirons à cette personne que l’Islam est là pour intervenir favorablement et rendre à la rue le bon goût perdu.

  Allah, exalté soit-Il, dit :

(Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas))
(Et s’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes à eux ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Pardonneur et Miséricordieux))

AL-HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) : 04 et 05.

  Il est incontestable que le verset évoque un incident qui a eu lieu au temps du Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, mais, au fond ce verset doit être interprété sur une large échelle car il porte sur la conduite des gens de tous les temps pour l’organiser et la raffiner. En d’autres termes, tu n’as aucunement le droit de troubler la quiétude des gens ; bien au contraire, tu dois penser aux gens qui se reposent, à ceux qui étudient, à ceux qui souffrent de maladie, ou encore à ceux qui accomplissent la Salât ; la rue n’est pas un de tes biens.

... alors faites place. Allah vous ménagera une place (au Paradis)).

  Un des comportements curieux auxquels nous assistons ces jours-ci… le conducteur d’une voiture qui ne permet pas à la voiture qui circule derrière la sienne de le doubler. En lui en demandant la raison, il s’abstient de répondre, ne trouvant rien pour justifier sa conduite ; ce qui paraît être plus bizarre encore c’est que ce comportement est irréfléchi car il provient du subconscient et se répète fréquemment. L’Islam nous apprend le bon goût à propos de ce comportement dans les Paroles d’Allah, exalté soit-Il doivent être traduites à tous les niveaux :

(Ô vous qui avez cru ! Quand on vous dit : «Faites place [aux autres] dans les assemblées», alors faites place. Allah vous ménagera une place (au Paradis). Et quand on vous dit de vous lever, levez-vous. Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites))

AL-MUJĀDALAH (LA DISCUSSION) : 11

(…Faites place [aux autres] dans les assemblées)

  Non seulement dans les assemblées mais aussi dans les rues… Empêcher les gens de passer dénote un acte dénué de bon goût. Omar ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « Trois conduites sont susceptibles de t’attirer l’affection sincère de ton frère… parmi lesquelles de lui faire place dans les assemblées».

Le comportement du Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam :

  Un homme des bédouins a fait son entrée au masjed alors que le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, y était assis. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de monde au masjed, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui a fait place à côté de lui ce qui a retenu l’attention de ce bédouin qui a demandé : « Ô Messager d’Allah, pourquoi m’as-tu ménagé une place à côté de toi bien que le masjed est presque vide ? » Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui a dit :

((Il incombe à tout Musulman de faire place à son frère si celui-ci cherche à s’asseoir dans la même assemblée))

  Qui osera prétendre après avoir entendu les Paroles d’Allah, exalté soit-Il, dans le Coran et les paroles du Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, qu’on doit apprendre le bon goût de chez les Occidentaux ?

Écarter le mal ou le dégât du chemin est une Sadaqa :

  Est-ce que le fait de jeter les ordures ménagères en plein milieu de la rue est un acte qui traduit la bienséance et le bon goût ? On voit l’homme qui regarde à droite puis à gauche en se disant en son for intérieur : Y a-t-il quelqu’un dans la rue qui peut me voir ? Il jette des regards furtifs comme s’il vole un objet de valeur, puis s’en débarrasse. Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, dit :

((Écarter le mal ou le dégât du chemin est une Sadaqa))

Cité par Moslim et Abou Dawoud.

  Que dire alors de celui qui jette délibérément les ordures dans la rue... !! Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((La foi varie entre 63 et 69 branches dont le plus éminent est d’attester que nul n'est digne d'être adoré en dehors d'Allah et que Mohammad est Son messager et le plus médiocre est d’écarter le mal ou le dégât du chemin)).

Cité par al-Boukhari et Moslim.

  En d’autres termes, le fait d’écarter le mal ou le dégât du chemin constitue une branche de la foi, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit dans un hadith illustre cité par al-Boukhari et Moslim :

((Car les Anges éprouvent le même dommage qu’éprouve le fils d’Adam)).

Cité par al-Boukhari, Moslim, Abou Dawoud, at-Thirmidhi et an-Nisa’i d’après Djaber ibn Abd Allah.

  En vertu de ce hadith, on peut dire que la personne qui fume des cigarettes porte préjudice à ceux qui se trouvent en sa compagnie, les Anges subissent également le même préjudice. Au niveau médical, on a prouvé que la personne qui se trouve au même endroit que le fumeur subit le tiers des risques qu’encourent celui qui fume.

Le droit de la rue :

  Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Gardez-vous de prendre place dans les rues, mais si vraiment vous ne pouvez vous en empêcher, préservez à la rue son droit : Baissez le regard, abstenez-vous de porter préjudice à autrui, répondez au salut, recommandez de faire le bien et interdisez de faire du mal)).

Cité par al-Boukhari et Moslim.

  Quelle merveille… l’Islam établit un système de vie… même en faveur de ceux qui ne peuvent s’empêcher de prendre place dans les lieux de passage. (NDT : pour y discuter).

Le fait de demander la permission avant de s’introduire chez autrui :

  Tu sors de chez toi et tu arrives chez ton ami en disant : « c’est mon ami… c’est mon frère… » Mais, les règles du bon goût dans la conduite et le comportement avec autrui sont à être observées… plus spécifiquement les règles de politesse que nous a apprises l’Islam… Allah, exalté soit-Il, dit :

(Ô vous qui croyez ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d’une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous))

AN-NŪR (LA LUMIÈRE) : 27

(…avant de demander la permission [d’une façon délicate] )

(…avant de demander la permission)

  Signifie que tu dois t’assurer que les autres sont prêts à te recevoir. Cela se traduit au vingt et unième siècle par un coup de fil à passer à ton ami en vue de vous mettre d’accord sur un rendez-vous… Quelle belle expression

(…avant de demander la permission)

  Cet ami sera ravi et prêt à te recevoir lorsque vous aurez, à vous deux, fixé une date et une heure pour votre entrevue.

Le fait de s’irriter lors d’une excuse présentée par un ami :

  Il y a des fois où tu te rends chez un ami sans lui avoir fixé de rendez-vous au préalable, mais cet ami s’excuse auprès de toi pour une raison ou pour une autre: il ne peut te recevoir chez lui, ce qui suscite ta colère… or le bon goût te pousse à ne pas t’irriter car tu n’es pas dans ton droit.
  Allah, exalté soit-Il, dit :

(Et si on vous dit : «Retournez», eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah, de ce que vous faites est Omniscient))

AN-NŪR (LA LUMIÈRE) : 28

Garde-toi de t’emporter si ton frère s’excuse de ne pouvoir te recevoir chez lui :

(Et si on vous dit: «Retournez», eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah, de ce que vous faites est Omniscient))

AN-NŪR (LA LUMIÈRE) : 28

La manière de frapper à la porte :

 Une des disciplines dépréciées et dépourvue de bon goût… s’incarne dans le fait de frapper à la porte puis de se coller devant l’œil en plaçant ses deux mains contre la porte !!

 Le bon goût dans l’Islam porte sur ce petit détail… le Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Ne vous collez pas contre la porte mais tenez-vous à l’extrémité droite de la porte ou à celle de gauche))

Cité par l’Imam Ahmad.

Le geste délicat :

  Il y a une catégorie de gens qui n’observent pas les règles générales de la bienséance. Lorsqu’il entre dans un lieu quelconque, soit une maison, soit une voiture ou un ascenseur, on le voit claquer la porte de toutes ses forces, en réduisant le verre en morceaux ou en causant l’épouvante chez les gens. Le Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit à ce propos :

((Tout acte imprégné de compassion revêt un aspect radieux et tout acte dépourvu de toute trace de compassion paraît être défiguré)).

Cité par l’Imam Ahmad.

  Je t’adjure par Allah, fais que ce hadith devienne une règle de base dans ta vie, car il est susceptible de te guider vers le bon goût.

Se conduire en importun à l’égard des autres :

  Tu reçois une invitation à un repas de la part de ton ami. Le jour dit, tu te rends chez ton hôte en ayant amené avec toi une personne de ta connaissance qui n’a pas été invitée… ce qui provoque un choc chez ton hôte à cause de cette importunité dont tu as fais preuve.

Les règles de bienséance observées par le Prophète,envers celui qui l’invite :

  Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a reçu une invitation avec cinq de ses compagnons chez un des Ançârs; en route, un sixième compagnon les a croisés et leur a tenu compagnie jusqu’à être arrivés à destination. Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, s’est empressé d’expliquer à leur hôte :

((Celui-ci nous a joints en route, si tu le désires, tu lui permets d’entrer chez toi, autrement il retourne d’où il est venu. Qu’il entre plutôt Ô Messager d’Allah, a répondu l’Ançâri qui les a invités))

Cité par al-Bayhaqi et at-Tabarani.

  C’est une situation embarrassante surtout pour l’hôte et sa famille, le repas a été préparé pour suffire le nombre de personnes invitées, l’endroit n’est peut-être pas suffisamment vaste pour recevoir une personne en plus ; comment réagir au cas où le nombre des conviés augmenterait ? Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, agit avec bienséance afin de faire éviter à l’hôte une situation embarrassante, ce qui le pousse à intervenir et à expliquer. Où peut-on trouver de telles conduites de nos jours ?

Ce qui a été pris à autrui après lui avoir infligé la confusion, est un acte illicite :

  On trouve un homme qui, une fois entré chez son ami, cherche le téléphone et s’en empare hâtivement pour passer un coup de fil, puis demande la permission à son hôte d’utiliser son appareil tout en sachant que cet hôte ne lui refusera pas sa demande, et comment le fera-t-il en voyant l’appareil entre les mains de son ami ? Puis cette personne contacte une connaissance qui habite dans un autre pays que le sien, cet appel dure environ trente minutes. Est-ce que cela fait partie du bon goût ? Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Ce qui a été pris à autrui après lui avoir infligé la confusion, est un comportement illicite))

  Qui donc en dehors de celui qui a le sens du bon goût prend en considération la timidité chez certains gens ? Le crayon qui se trouve dans la poche de son ami lui plaît et le voilà qui exprime son admiration pour ce crayon ce qui oblige cet ami à le lui offrir. À ceux-ci nous rapportons le hadith du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam :

((Ce qui a été pris à autrui après lui avoir infligé la confusion, est un comportement illicite)).

Le séjour prolongé chez l’hôte :

  Il arrive des fois qu’un homme rende visite à un de ses proches, il passe chez lui 2 à 3 jours… Le maître de cette maison lui offre l’hébergement, la femme fait tout son possible dans l’objectif d’obtenir l’agrément de son Créateur et de faire plaisir à son conjoint en bien traitant ses convives. Mais en décidant de prolonger son séjour au-delà de trois jours chez son proche, ce convive devient gênant et s’il se rend compte qu’il est devenu gênant, il cessera de l’être, mais il ne s’en rend pas compte.

La bienséance dans les traitements :

  Lorsque le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a émigré de Makkah à Madinah, il a demeuré chez Abou Ayyoub al-Ançâri en attendant l’édification du masjed prophétique et de sa propre maison… La maison d’Abou Ayyoub était constituée de deux étages. « Ô Messager d’Allah, lui a dit Abou Ayyoub, que la vie de mon père et celle de ma mère soient contre la tienne, je répugne à l’idée de loger au premier étage alors que toi, tu habites au rez-de-chaussée ; permets que nous échangions les lieux. » Pour quelle raison Abou Ayyoub a-t-il demandé au Prophète d’échanger les lieux ? Pour qu’il n’ait pas à se déplacer au-dessus du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam. C’est l’apogée du bon goût et de la bienséance dans son comportement avec le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam. En revanche, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a fait preuve d’une finesse, d’une délicatesse et d’un bon goût poussés ; il lui a dit : « Ô, Abou Ayyoub, il serait plus commode et plus aisé pour nous ainsi que pour ceux qui nous rendent visite que nous occupions le rez-de-chaussée et que vous occupiez, ta femme et toi, le premier étage. »

Où faut-il prendre place chez l’hôte ?

  La tradition du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, implique au convive de s’asseoir exclusivement à la place que lui indique son hôte. Il faut s’abstenir de se choisir une place et de s’y installer à moins d’en avoir obtenu la permission. Car il est probable que la place que choisit le visiteur donne sur toute la maison et qu’il ait à ce moment-là l’air de surveiller le va-et-vient de l’épouse de l’hôte qui est voilée. Telles sont les règles de bienséance de l’Islam. Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Retenez-vous de vous asseoir à la place d’honneur à moins d’avoir obtenu la permission de votre hôte)).

  Entrer en possession d’un cellulaire, avoir accès sur l’internet, conduire des voitures luxueuses ne constituent pas un signe de civilisation ; la civilisation s’incarne dans l’observation des règles de politesse, du bon goût et de civilité morale.

Rendre visite à une personne souffrante :

  Le bon goût dans l’Islam implique de ne pas rester longtemps chez la personne qui souffre d’un certain mal en lui rendant visite, à moins que le malade n’en soit soulagé.

    L’histoire de l’Imam Abou Hanifah :

  On raconte que 4 hommes ont rendu visite à l’Imam Abou Hanifah lors d’une maladie qui l’a atteinte. Leur visite s’est tellement prolongée et l’Imam s’en est trouvé tellement ennuyé, car il était épuisé qu’il a fini par leur dire : «Vous pouvez vous en aller, car je suis totalement rétabli et je ne souffre plus d’aucun mal par la miséricorde d’Allah, exalté soit-Il.»
  L’Islam nous apprend à tenir compte des conditions de maladie du souffrant et de son état.

Le bon goût à l’égard des voisins :

  S’il arrive que l’un des voisins, enfant serait-il ou adulte, s’aperçoit qu’on a apporté quelques fruits à notre famille ou quelque bon repas, on est appelé à lui en offrir ; c’est l’Islam qui nous apprend cela.

Recommandations prophétiques contrôlant les relations avec les voisins :

  1. Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam nous a recommandés d’observer les règles de bienséance à l’égard du voisin : si tu achètes des fruits à ta famille tu dois lui en offrir une partie, autrement, introduis ces fruits chez toi discrètement pour qu’il ne s’en aperçoive pas. Il, Salla Allahou Alaihi wa Sallam a interdit que ton fils sorte dans la rue en tenant ce fruit à la main dans l’objectif de porter préjudice à son fils. Tu ne dois pas non plus lui faire tort avec la fumée de la viande que tu fais cuire chez toi, à moins de lui en offrir une partie du plat.

  2. Il y a des gens qui se vantent en présence de leurs voisins des aliments délicieux qu’ils apportent chez eux, ou des excursions qu’ils ont faites ou des frais qu’ils ont dépensés… Tout ceci ne fait pas partie du bon goût dans l’islam.

L’histoire de l’Imam Abou Hanifah avec son voisin :

  Le voisin de l’Imam Abou Hanifah était un jeune homme alcoolique qui passait toutes les nuits à chanter en disant : « on a causé ma perte et quel jeune homme ont-ils perdu ! » L’Imam Abou Hanifah s’en trouvait for ennuyé lorsqu’il se réveillait de nuit pour accomplir la Salât. Cependant, cela ne l’a pas dissuadé à guetter une opportunité pour porter conseil à ce jeune homme et le guider sur le chemin du repentir. Or, en se réveillant pour accomplir la Salât du Fadjr en une certaine nuit, l’Imam Abou Hanifah n’a pas entendu le chant de son voisin. Il s’en est enquis et a appris que son voisin a été arrêté en s’adonnant au vin. L’Imam s’est dirigé vers le commissariat et a demandé qu’on affranchisse ce jeune homme. « Il boit de l’alcool » lui a-t-on expliqué.   L’Imam est revenu à la charge « Faites-le pour moi » leur a-t-il dit. Sur le chemin du retour, l’Imam l’a fait monter derrière lui sur sa monture en gardant le silence tout le long du trajet… jusqu’à être arrivés au seuil de la maison, là il lui a demandé : « Est-ce qu’on a causé ta perte Ô jeune homme ?» « Absolument pas et je jure par Allah que je ne recommencerai plus ».
Son voisin est un alcoolique !!

Conséquences positives :

  L’indulgence et le bon goût dont a fait preuve l’Imam vis-à-vis de son voisin alcoolique ont entraîné des conséquences positives. Malheureusement, un bon nombre de jeunes gens qui en dépit de leurs méfaits sont prêts à suivre le bon chemin s’ils avaient eu l’opportunité de croiser une personne telle que l’Imam Abou Hanifah qui a guetté le moment propice pour intervenir dans la vie de ce jeune alcoolique en ayant eu recours au bon goût.

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